Migrants: Un Portugais élu à l'OIM, le candidat de Trump refusé

Le Portugais Antonio Vitorino a été élu vendredi à la tête de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), après rejet de la candidature du poulain du président américain Donald Trump, Ken Isaacs (photo), un islamophobe proche des milieux évangélistes. /Photo prise le 28 juin 2018/REUTERS

GENEVE (Reuters) - Le Portugais Antonio Vitorino a été élu vendredi à la tête de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), après rejet de la candidature du poulain du président américain Donald Trump, un islamophobe proche des milieux évangélistes.

"Le rôle de l'Organisation internationale pour les migrations est fondamental. Il est fondamental de jeter des ponts entre les pays et des pays qui ont des niveaux de développement économique différents", a déclaré Antonio Vitorino, après son élection à la tête de l'agence onusienne.

Commissaire européen au début des années 2000, Antonio Vitorino a également été ministre de la Défense, lors de la décennie précédente, au sein du gouvernement du Portugais Antonio Guterres, l'actuel secrétaire général des Nations Unies.

Le poste de directeur général de l'OIM est traditionnellement réservé à un Américain et la Maison blanche avait fortement soutenu la candidature de Ken Isaacs, qui est vice-président de l'organisation caritative évangélique américaine Samaritan's Purse, malgré le retrait des Etats-Unis de plusieurs autres organisations et accords internationaux.

Ken Isaacs n'a pas fait de commentaire sur les raisons du rejet de sa candidature, laquelle est apparue peu de temps après les propos tenus par Donald Trump début 2018 selon lesquels les Etats-Unis devaient s'interroger sur la nécessité d'accueillir des migrants en provenance de "pays de merde".

"L'OIM est dirigée par un Américain depuis 50 ans, ce qui reflète une énorme érosion de la position mondiale des Etats-Unis sous Trump", commente Jeremy Konyndyk, chercheur principal au Center for Global Development, sur Twitter.

(Tom Miles; Danielle Rouquié pour le service français)