Le Mexique accueille à bras ouverts une usine Tesla pour 5 milliards de dollars

“Elon, notre frère, ça y est tu es mexicain”, titre le grand quotidien des affaires mexicain El Financiero. Elon Musk, le patron de Tesla – entre autres – a confirmé mercredi 1er mars la construction de l’une de ses “giga-usines” dans l’État de Nuevo León, dans le nord-est du Mexique et frontalier du Texas, où se trouve le siège de l’entreprise.

Les négociations avec le gouvernement mexicain ont duré plus d’un an et une haute responsable du ministère des Affaires étrangères a estimé que l’investissement s’élèverait à 5 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros), même si Elon Musk lui-même n’a jamais donné aucun chiffre. Par ailleurs, la nouvelle “giga-usine”, la troisième hors des États-Unis après Berlin et Shanghai, devrait permettre la création de 35 000 emplois, en comptant les sous-traitants.

“Bienvenue à Elon Musk”

Plus précisément, elle se situera dans la banlieue de Monterrey, capitale du Nuevo León, à près de 250 kilomètres de la frontière. Monterrey est aussi la deuxième mégalopole du Mexique, après la capitale, Mexico. Le gouverneur de l’État, Samuel García, s’est félicité sur son compte Twitter :

“Bienvenue à Tesla, bienvenue dans le nouveau Nuevo León, bienvenue à Elon Musk.”

Dans cet autre article, El Financiero note que “Tesla souhaite réduire ses coûts de production de 50 %”. Et il cite le directeur financier de Tesla : “Il est très important que nous soyons meilleur marché […] pour permettre une croissance exponentielle de notre volume de production.” Le quotidien précise :

“Le plan majeur de l’entreprise est d’accélérer la production jusqu’à 35 millions de voitures électriques en 2030, soit onze fois plus qu’aujourd’hui.”

La compétitivité du Mexique ne fait guère de doute, avec un salaire minimum de 11 dollars par jour. Les salariés du secteur automobile touchent en moyenne 1 000 dollars par mois. “Pour Tesla, l’accord avec le Mexique […] est un moyen de réduire les coûts.”

Le cinquième exportateur mondial de véhicules

Autre avantage du Mexique : il est lié avec les États-Unis (et le Canada) par un accord de libre-échange qui, notamment, exempte de taxes les exportations de véhicules. C’est aussi pour cette raison que de nombreuses entreprises du secteur sont implantées dans le pays, comme BMW, Ford et General Motors, qui visent clairement le marché nord-américain. C’est ainsi que le Mexique est aujourd’hui le septième producteur et le cinquième exportateur mondial de véhicules.

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