Meurtre de Rose dans les Vosges: l'adolescent mis en cause sera jugé les 11 et 12 juin

L'adolescent mis en cause dans le meurtre de Rose, une enfant de 5 ans tuée à Rambervillers (Vosges) en avril 2023, sera jugé par le tribunal pour enfants d'Épinal statuant de manière criminelle les 11 et 12 juin, ont annoncé les avocats.

Rose avait été retrouvée le 25 avril 2023, le corps dénudé, dissimulée dans un sac plastique, dans un appartement de Rambervillers, quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition aux forces de l'ordre.

L'adolescent mis en cause, un voisin âgé de 15 ans au moment des faits, avait reconnu avoir maintenu la tête de la fillette sous l'eau dans la baignoire, lors d'une reconstitution en juin dernier.

Condamné dans une autre affaire

"La justice doit trancher sereinement cette affaire difficile. Il ne faut pas perdre de vue que mon client est mineur. Plusieurs éléments devront être débattus, notamment les dysfonctionnements qui ont participé à la survenance de ce drame", a souligné Me Elise Lemelle, une des avocates du jeune accusé.

"La famille redoute cette audience dont la réponse pénale sera probablement décevante par anticipation", a estimé de son côté David Collot, un des conseils de la famille de Rose.

Le mois dernier, l'adolescent mis en cause dans le meurtre de Rose avait été condamné à Épinal dans une autre affaire pour viol et agression sexuelle sur deux mineurs à 3 ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, avec mandat de dépôt.

Le tribunal avait également prononcé à son encontre une interdiction de séjour à Rambervillers et de contact avec les mineurs.

Déficience mentale légère

Selon le quotidien régional Vosges Matin, l'adolescent avait demandé en février 2022 à trois enfants, de 9, 11 et 12 ans, de le suivre jusqu'à un bosquet isolé. Les deux plus âgés auraient été attachés à un arbre avant d'être contraints à des fellations. Suite à leurs plaintes, l'adolescent avait été placé en centre éducatif fermé hors du département.

Un an plus tard, la durée maximale prévue par la loi pour un jeune de son âge, son placement avait été levé et il était retourné vivre chez sa mère à Rambervillers.

Après les faits de 2022, une expertise psychiatrique avait révélé une déficience mentale légère et l'absence de troubles mentaux. Toutefois, après le meurtre de la petite Rose, une nouvelle expertise avait cette fois fait état d'une altération du discernement et une dangerosité pour les autres.

Article original publié sur BFMTV.com