Meurtre d'Agnès Lassalle: un an après, son compagnon regrette l'absence d'"excuse" et de "compassion"

"C'est quelque chose qui m'empêche d'avancer". Un an jour pour jour après le meurtre de l'enseignante Agnès Lassalle à Saint-Jean-de-Luz, son compagnon Stéphane Voirin a confié ce jeudi 22 février sa douleur sur France Bleu et pointé du doigt le silence du suspect et de sa famille depuis le drame.

"Je me sens ignoré. Je n'ai pas reçu de message, un clin d'œil ou quelque chose dans ce sens. Absolument aucune excuse, rien venant du tueur, de sa famille", a-t-il regretté.

"J'aurais aimé entendre un peu de compassion, un mot compatissant venant d'eux", ajoute-t-il, déclarant se sentir "bafoué, méprisé".

L'adolescent en détention

"Je me demande ce qu'on représente pour eux. Est-ce qu'Agnès n'est pas qu'une prof?", interroge-t-il un an après que sa compagne, professeure d'espagnol dans un lycée privé, a été poignardée en plein cours par un élève.

"L'une des principales raisons de son incarcération tient précisément à l'interdiction absolue pour lui d'entrer en contact avec les témoins du drame, avec les proches de la victime et avec toute personne qui est liée à ce dossier", a répondu, toujours sur France Bleu, l'avocat de l'adolescent mis en cause.

Âgé de 16 ans, ce dernier a été mis en examen et placé en détention provisoire. Présentant un profil psychologique fragile, il a dit aux enquêteurs avoir suivi "une petite voix" la poussant à commettre l'irréparable.

Selon France Bleu, une plaque commémorative rendant hommage à l'enseignante va être dévoilée dans le jardin du centre culturel Peyuco Duhart de Saint-Jean-de-Luz, ce jeudi 22 février 2024.

Article original publié sur BFMTV.com