Meurtre de Caroline Marcel: ce que l'on sait sur l'homme placé en garde à vue 15 ans après les faits
Un suspect identifié 15 ans après les faits. Mardi 16 janvier, un homme soupçonné d'avoir violemment tué la joggeuse Caroline Marcel en 2008, a été placé en garde à vue puis en détention provisoire pour des faits s'étant déroulés dans le Loiret. Le mystère autour de ce meurtre était depuis resté complet. Voici ce que l'on sait du suspect identifié notamment grâce à son ADN.
• Un père de 34 ans sans profession
L'homme qui a été placé en garde à vue mardi à Toulouse n'a pas été nommé. Il s'agit d'un père d'une petite fille de 2 ans, en concubinage et sans profession résidant à Pamiers en Ariège.
Cette personne n'est pas inconnue des services de police et de justice. En 2005, celui-ci avait été impliqué dans une affaire de viol, à l'âge de 15 ans. Des faits ensuite requalifiés en agression sexuelle lors de sa condamnation en appel en 2009.
L'homme avait écopé d’une peine de 1 an de prison, dont 8 mois avec sursis. Cette condamnation avait été assortie d’une mise à l’épreuve pendant 3 ans. Sur cette peine, il a purgé quatre mois de prison, avant d’être remis en liberté.
C'est un an plus tard, en 2008, alors qu'il était âgé de 18 ans, qu'il aurait tué Caroline Marcel. À cette époque, il était paysagiste dans le sud d'Orléans, à une dizaine de kilomètres du lieu où le corps avait été retrouvé, à Olivet, en partie immergé dans le Loiret.
• Un meurtre violent
Caroline Marcel, âgée de 45 ans au moment de sa mort, a été la victime d'un meurtre particulièrement violent. Son visage avait été retrouvé tuméfié, présentant des traces de coups ainsi que des plaies à l'arrière de la tête. Ses vêtements lui avaient été retirés pour l'étrangler.
"Elle a été frappée certainement en pleine course, plaquée au sol, étouffée avec son t-shirt. Et ensuite, il y a eu cette profanation sexuelle du corps (...) et puis ensuite, elle a été jetée dans une petite rivière", relate Rémi Bichon, un ancien journaliste au Journal de Gien.
C'est à ce moment que le potentiel suspect aurait laissé son ADN sur les lieux du crime, un élément qui aura permis de le retrouver 15 ans après les faits, lorsque la juge d'instruction Nathalie Turquey a demandé le réexamen des scellés, dont du matériel génétique.
• Le suspect nie et va être transféré
Bien que les faits se soient déroulés dans les environs d'Orléans, le suspect a été interpellé puis placé en garde à vue à Toulouse par les enquêteurs de la police judiciaire d’Orléans, épaulés par l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), dans les locaux de la police judiciaire de Toulouse.
Il y a été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention et devrait être transféré samedi à Nanterre pour être interrogé par la juge d'instruction Nathalie Turquey en vue de sa mise en examen. Pour le moment, le suspect nie être impliqué.