#MeToo : les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon placés en garde à vue

Accusés d'abus sexuels par des actrices – dont Judith Godrèche –, les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon ont été placés lundi en garde à vue à la Brigade de protection des mineurs, à Paris.

Figures du cinéma français, les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon ont été placés lundi 1er juillet en garde à vue à la Brigade de protection des mineurs, accusés par des actrices – dont Judith Godrèche – de violences sexuelles.

Les deux hommes, qui contestent ces accusations, sont arrivés vers 9 h 30 à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) à Paris accompagnés de leurs avocates, a constaté un journaliste de l'AFP.

Benoît Jacquot "va enfin pouvoir s'exprimer devant la justice", a réagi son conseil, Me Julia Minkowski, qui a dénoncé une garde à vue "critiquable". Pour elle, "une audition libre aurait dû être décidée."

"Je déplore l'ensemble de ces dysfonctionnements de la justice, à la faveur d'une ultramédiatisation qui emporte des dérives inadmissibles", a-t-elle ajouté.

Pour Me Marie Dosé, avocate de Jacques Doillon, "aucun des critères légaux ne saurait justifier cette mesure" de garde à vue "36 ans" après les faits dénoncés par Judith Godrèche.

Son client "aurait dû être entendu dans le cadre d'une audition libre au vu de l'ancienneté des faits, de leur prescription acquise depuis plus de deux décennies, et de l'inéluctable classement sans suite qui clôturera cette enquête", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Les deux avocates ont dénoncé les "atteintes à la présomption d'innocence" de leurs clients et la médiatisation de ces mesures.

Avec AFP


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