#MeToo Cinéma: Laurent Lafitte invite à ne pas confondre "justice" et "vengeance"

La fiction au service de la réalité. En pleine promotion du Comte de Monte-Cristo à Cannes aux côtés de Pierre Niney, le comédien Laurent Lafitte a établi un parallèle entre le film et le mouvement #MeToo, qui traverse le cinéma français.

Le Comte de Monte-Cristo de Dumas est l'une des plus célèbres histoires de vengeance de la littérature. L'ultra-populaire Pierre Niney reprend le rôle d'Edmond Dantès, enfermé injustement au Château d'If. Sa vengeance, ruminée pendant des décennies au cours desquelles il deviendra le Comte de Monte-Cristo, sera implacable.

"Plus il se venge, plus il s'aperçoit que ça ne va rien régler de sa blessure", analyse Laurent Lafitte. (...) C'est un récit de vengeance, mais c'est aussi un récit qui oppose la justice à la vengeance. Quand on se fait vengeance, on n'a pas la même satisfaction que quand on rend justice". Et de poursuivre:

"C'est très important, en ce moment, avec plein de choses qui se passent dans le cinéma. C'est très important que justice soit faite, que justice soit rendue. Sinon c'est la vengeance, mais ce n'est pas la même victoire", commente-t-il sans rentrer davantage dans les détails.

Cette 77e édition du festival de Cannes est très marquée par le mouvement #Metoo, dont une nouvelle vague atteint le cinéma français, notamment grâce à Judith Godrèche. L'actrice, qui a dénoncé la relation d'emprise qu'a entrenu avec elle le réalisateur Benoît Jacquot quand elle avait 14 ans, est devenue une figure de la libération de la parole dans le cinéma.

Grande fresque d'aventure

Grande fresque d'aventure, portée par le souffle romanesque d'Alexandre Dumas, cette nouvelle adaptation sortira en salles le 28 juin.

Pour condenser les près de 2.000 pages de l'œuvre originale, le film de près de 2 heures prend quelques libertés au niveau du scénario, multipliant les ellipses. Mais il en conserve le souffle épique, et le plaisir de l'aventure, avec même quelques scènes à la Indiana Jones.

Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, les scénaristes des deux volets des Trois Mousquetaires, sortis l'année dernière, sont aux manettes, à la réalisation cette fois, avec l'un des plus gros budgets de l'année dans le cinéma français.

Dans le reste du casting: Anaïs Demoustier, dans le rôle de Mercédès, Anamaria Vartolomei (révélée dans L'Evènement et également présente à Cannes dans Maria) ou l'acteur italien Pierfrancesco Favino, membre du jury cannois dans le rôle de l'Abbé Faria. Laurent Lafitte complète le casting, dans le rôle de Gérard de Villefort.

Article original publié sur BFMTV.com