Sans Meloni, les grands dirigeants européens s’entendent pour reconduire von der Leyen

“Les trois grandes familles politiques s’accordent sur la répartition des postes les plus élevés de l’UE à l’issue d’une négociation sans l’extrême droite”, titre El País ce mardi 25 juin. “Sans Giorgia Meloni”, souligne le journal espagnol, six dirigeants, dont Olaf Scholz, Pedro Sánchez ou encore Emmanuel Macron, se sont entendus sur un trio qui doit être validé jeudi par l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement européens.

L’Allemande Ursula von der Leyen (conservatrice) serait reconduite à la tête de la Commission ; le Portugais Antonio Costa (ex-Premier ministre socialiste) prendrait la tête du Conseil ; et l’Estonienne Kaja Kallas (Première ministre libérale) celle des Affaires extérieures. Les six négociateurs étaient issus de leurs trois familles politiques.

“Meloni n’appréciera pas”

Si elle est effectivement adoubée par les dirigeants, Ursula von der Leyen devra ensuite recueillir l’approbation d’une majorité absolue de 361 eurodéputés. Une étape plus périlleuse. Pour s’assurer de la surmonter, “la présidente sortante devra décider si elle opte pour une ouverture aux Verts ou aux droites à la Giorgia Meloni”, écrit La Repubblica en Italie.

“À l’heure qu’il est, elle et le Parti populaire (PPE) semblent encore indécis, au milieu du gué. Von der Leyen recherche néanmoins une convergence avec Meloni sur les nominations, et les négociateurs ont accepté qu’elle discute avec elle ‘en tant que Première ministre et non chef de Fratelli d’Italia’”, poursuit le journal. L’Allemande “cherchera à engranger son assentiment en échange de certains portefeuilles à Bruxelles”.

La Première ministre italienne “n’appréciera pas de n’avoir (une fois de plus) pas été partie prenante alors que son groupe politique est désormais le troisième au Parlement européen”, avance néanmoins Politico à partir d’une source de l’Union européenne.

“Les plus hauts responsables de l’UE devraient représenter tous les États membres, et pas seulement les gauchistes et les libéraux”, a fustigé pour sa part Viktor Orban sur X. Le Premier ministre hongrois, qui ne fait plus partie du PPE, doit rencontrer Emmanuel Macron mercredi à Paris.

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