Mbappé, Omar Sy, Koundé... Vague d’indignation après la mort de Nahel
FRANCE - « J’ai mal à ma France », écrit Kylian Mbappé sur Twitter. Après la mort d’un jeune automobiliste de 17 ans tué par un policier après un contrôle de police à Nanterre, la colère a éclaté dans les rues d’Île-de-France dans la nuit de ce mardi à mercredi 28 juin, et se répand aussi sur les réseaux sociaux.
Personnalités du monde de la culture, sportifs, et politiques, ils sont nombreux depuis le drame a exprimé leur indignation après le décès de Nahel. « Qu’une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant », a tweeté mardi soir l’acteur français Omar Sy.
Mes pensées et prières vont à la famille et aux proches de Naël, mort à 17 ans ce matin,
tué par un policier à Nanterre.
Qu’une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant. pic.twitter.com/mdNp6Aju80— Omar Sy (@OmarSy) June 27, 2023
« Une situation inacceptable. Toutes mes pensées vont pour la famille et les proches de Naël, ce petit ange parti beaucoup trop tôt », a rendu hommage l’attaquant du PSG Kylian Mbappé sur le même réseau social.
J’ai mal à ma France. 💙🤍💔💔💔
Une situation inacceptable.
Tout mes pensées vont pour la famille et les proches de Naël, ce petit ange parti beaucoup trop tôt.— Kylian Mbappé (@KMbappe) June 28, 2023
Ce n’est pas la première prise de position sur le sujet des violences policières de Kylian Mbappé : en novembre 2020, il avait notamment réagi au passage à tabac du producteur de musique noir, Michel Zecler, par des policiers à Paris, dénonçant « une vidéo insoutenable » et « des violences inadmissibles ».
Le défenseur de l’équipe de France et du FC Barcelone, Jules Koundé, a lui aussi vivement réagi sur son compte dénonçant une situation « dramatique ». Comme vous pouvez le lire dans le tweet ci-dessous, le joueur explique que sa colère est forte contre les chaînes d’information en continu de faire de cet évènement tragique « leurs choux gras ». Il accuse également des journalistes de « déformer la vérité ».
Un jeune homme de 17 ans abattu à bout portant par un policier pour un refus d’obtempérer lors d’un contrôle. Telle est la réalité de la situation et elle est dramatique.
Comme si cette nouvelle bavure policière ne suffisait pas les chaînes d'information en continu en font leurs…— Jules Kounde (@jkeey4) June 27, 2023
Son partenaire en équipe de France Mike Maignan ajoute quant à lui que ce sont « toujours pour les mêmes qu’être en tort conduit à la mort ».
Une balle dans la tête...C'est toujours pour les mêmes qu'être en tort conduit à la mort. Pour Naël, pour sa maman 🕊️☝🏾 https://t.co/pnyWerSDFv
— Magic Mike Maignan (@mmseize) June 28, 2023
« Un délit de fuite c’est une balle dans la tête. Violer un gosse c’est du sursis. Bienvenue en France », s’indigne lui aussi le rappeur Sadek, pseudonyme de Sadok Bourguiba. Le jeune artiste a lancé une cagnotte en ligne pour venir en aide à la mère de Nahel, « tout l’or du monde ne lui ramènera pas son fils mais montrons-lui dans un premier élan qu’elle n’est pas seule », écrit-il pour pousser ses internautes à la générosité.
Vous avez été beaucoup à me partager ce lien , tout l’or du monde ne lui ramènera pas son fils mais montrons lui dans un premier élan qu’elle n’est pas seule ❤️ https://t.co/Rd7JmJowLc
— sadek (@Sadekniuum) June 27, 2023
Du côté des politiques aussi, le drame, qui relance la controverse sur la réponse des forces de l’ordre lors des refus d’obtempérer, fait des remous. Le maire (DVG) de Nanterre, Patrick Jarry, s’est dit « choqué » par la vidéo du drame, qui a été aussi largement commenté à gauche.
« La peine de mort n’existe plus en France. Aucun policier n’a le droit de tuer sauf légitime défense », a écrit sur Twitter le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, estimant que la police devait être « entièrement refondée ». À l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a parlé d’« images extrêmement choquantes ».
Après la mort de Nahel, une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une autre enquête, ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, a été confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la police des polices. Le policier soupçonné du tir mortel, âgé de 38 ans, a été placé en garde à vue pour homicide volontaire.
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