Mathilde Panot n’avait pas révisé l’histoire de Léon Blum et Benjamin Duhamel l’a placée devant

Mathilde Panot n’avait pas révisé l’histoire de Léon Blum et ce journaliste l’a bien collée
Mathilde Panot n’avait pas révisé l’histoire de Léon Blum et ce journaliste l’a bien collée

POLITIQUE - Les fiches de révision n’étaient pas bonnes. Présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale jusqu’à la dissolution, Mathilde Panot a eu un peu de mal ce vendredi 21 juin avec l’histoire d’une des figures du premier Front Populaire. Et cet impair sur Léon Blum n’est pas passé inaperçu.

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Dans une interview à 20 minutes, et alors que la personnalité de gauche pour Matignon fait débat, le fondateur de LFI faisait l’éloge de ses troupes : « Quand Léon Blum devient chef du gouvernement en 1936, il n’est pas au niveau de Manuel Bompard, ni de Mathilde Panot ou de Clémence Guetté, il était critique d’art et dirigeant marxiste du Parti socialiste », déclarait-il.

Alors, Mathilde Panot et d’autres figures insoumises sont-elles vraiment « au-dessus de Blum en 36 » ? Sur le plateau de RMC/BFMTV, la députée sortante du Val-de-Marne, candidate à sa réélection, a été invitée à réagir à ses propos. « Jean-Luc Mélenchon parlait de l’expérience parlementaire que nous nous avons, que Blum n’avait pas à l’époque », explique Mathilde Panot.

Sauf que c’est faux, comme le lui a fait remarquer le journaliste Benjamin Duhamel qui menait l’entretien.

Léon Blum, 17 ans de parlementarisme

En 1936, lorsqu’il devient président du Conseil, Léon Blum a derrière lui une solide expérience de parlementaire : élu député de Paris en 1919, il prend la tête du groupe parlementaire SFIO jusqu’en 1936. Soit 17 ans d’expérience, là où les personnalités insoumises évoquées par Jean-Luc Mélenchon n’ont qu’un ou deux mandats à leur actif.

Devant ces faits, Mathilde Panot visiblement gênée laisse un blanc et tente d’esquiver mais finit par reconnaître que « non », elle n’a pas plus d’expérience parlementaire que Léon Blum. « Je ne sais pas pourquoi j’ai chopé cette info », avoue-t-elle. Mais elle assure connaître l’histoire de Léon Blum, « je l’ai même écouté à vélo quand je faisais 1000 km cet été. Je vous assure que je la connais bien », lance-t-elle.

La veille, les cadres des partis du nouveau Front Populaire ont justement convoqué l’histoire pour défendre leur programme, attaqué notamment sur le plan financier par leurs adversaires Renaissance. Une présentation chiffrée est prévue ce vendredi.

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