Mars à prix cassé : la NASA revoit ses plans face à la pression budgétaire et à la concurrence chinoise

Confrontée à des critiques sur les coûts et délais, la NASA explore des méthodes moins onéreuses pour ramener des échantillons de Mars, révisant ses plans initiaux de 11 milliards de dollars et 2040 face à une compétition croissante, notamment avec la Chine qui avance sur sa propre mission martienne pour 2030.

Même dans l'espace, les temps sont aux économies : la Nasa cherche des moyens de rapporter sur Terre des roches prélevées sur Mars de façon plus rapide et moins coûteuse, a annoncé lundi 15 avril 2024 l'agence spatiale américaine, après des critiques sur son budget jugé "irréaliste".

11 milliards de dollars : "trop cher", 2040 : "trop long"

Cette annonce intervient alors que la mission chinoise Tianwen-3 pour le retour d'échantillons venus de la planète Rouge devrait être lancée vers 2030, selon les médias d'Etat, dans un contexte de rivalités entre les deux puissances.

Pour le chef de la Nasa Bill Nelson, "11 milliards de dollars, c'est trop cher, et ne pas rapporter d'échantillons avant 2040, c'est beaucoup trop long".

La Nasa et l'Agence spatiale européenne (ESA) avaient prévu de faire atterrir un vaisseau autour du cratère Jezero, où le rover Perseverance a passé des années à chercher des signes d'une vie microbienne ancienne qui aurait pu exister il y a des milliards d'années, lorsque Mars était plus chaude et plus humide qu'aujourd'hui.

Trente tubes d'échantillons collectés par le rover seraient chargés dans une petite fusée et lancés en orbite, où un autre vaisseau spatial les amènerait sur Terre.

"Pour aller plus vite, nous devrons peut-être réduire le nombre d'échantillons"

Mais un récent audit d'une commission d'examen indépendante a douché les espoirs de la Nasa. Selon cet audit, cette mission a été établie "dès le départ avec des attentes irréalistes en matière de budget et de calendrier" et qu'elle a une chance "quasi nulle" de respecter les dates de lancement prévues.

Des experts estiment par ailleurs que les coûts totaux pourraient potentiellement atteindre 11 milliards de dollars, soit près du double de ce qu'avait annoncé la Nasa. Revoyant ses ambitions à la baisse, l'agence prévoit d'étudier de nouvelles propositions de l'industrie spatiale avec laquelle elle collabore pour ses missions.

"Pour aller plus vite, nous devrons peut-être réduire le nomb[...]

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