Marion Bartoli dénonce le « sexisme » de la Fédération française de cyclisme

Marion Bartoli (ici en juillet à Versailles) a dénoncé le choix de la FFC de faire voyager les cyclistes pro hommes en business et les femmes en classe éco pour les Mondiaux en Australie.
LUDOVIC MARIN / AFP Marion Bartoli (ici en juillet à Versailles) a dénoncé le choix de la FFC de faire voyager les cyclistes pro hommes en business et les femmes en classe éco pour les Mondiaux en Australie.

LUDOVIC MARIN / AFP

Marion Bartoli (ici en juillet à Versailles) a dénoncé le choix de la FFC de faire voyager les cyclistes pro hommes en business et les femmes en classe éco pour les Mondiaux en Australie.

SPORT - « C’est inadmissible en 2022 d’arriver à un sexisme pareil », a dénoncé Marion Bartoli au micro de RMC ce samedi 17 septembre. La Fédération française de cyclisme (FFC) a décidé de faire voyager les neuf coureurs professionnels en business et les femmes en classe éco pour rejoindre les Mondiaux en Australie. Un choix totalement assumé par la Fédération qui explique que « les hommes vont défendre leur titre » contrairement aux femmes.

C’est un article du quotidien Ouest-France qui a mis le feu aux poudres. Il dévoilait vendredi que neuf coureurs de l’équipe de France masculine, dont le double champion du monde en titre Julian Alaphilippe, effectuaient le trajet jusqu’aux Antipodes dans des conditions bien plus confortables que les sept coureuses, mais aussi le reste de la délégation comprenant les espoirs et les juniors, filles et garçons, ainsi que tout le staff.

« Vous ne défendez pas de titre »

Ce qui a pesé dans la balance, c’est le poids des titres et des médailles. « Pour les hommes, ça fait deux ans qu’on est champions du monde. On y va vraiment pour gagner, alors qu’on est plus en position d’outsiders chez les filles », a insisté le directeur technique national Christophe Manin, joint au téléphone par l’AFP.

Marion Bartoli a réagi à ce traitement de faveur dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC répétant au moins cinq fois que ce choix était « honteux ». « Les filles, ça ne sert à rien, donc on vous fout en éco, 20 heures d’avion. Vous mettrez une semaine à en récupérer mais ce n’est pas grave. Vous ne défendez pas de titre, vous n’avez pas de chance de gagner quelque chose. Par contre les hommes, oui c’est intéressant et important, donc business. C’est honteux, inadmissible, je suis désolée », a-t-elle déploré.

Un choix purement économique ?

Ce choix, la FFC l’explique aussi par des raisons économiques. « Ça coûte très très cher. Certains pays comme l’Irlande ont décidé de ne pas participer aux Championnats du monde. Nous, on s’est posé la question de savoir si on emmenait toutes les catégories, notamment les juniors. On le fait. Mais on n’a pas les moyens de mettre tout le monde en business », a encore déclaré, joint au téléphone par l’AFP, le directeur technique national Christophe Manin, qui a renoncé au voyage par souci d’économie.

Il assure également que s’il avait « les Championnats du monde de VTT en Australie avec le même choix économique à faire, on mettrait les deux filles en business et les garçons en éco », puisque Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte ont de meilleurs résultats que les hommes dans cette discipline.

Deux hommes et deux femmes de l’équipe de France élite sont déjà à Wollongong, sur la côte est de l’Australie, pour disputer dimanche le contre-la-montre. Ceux engagés uniquement sur la course en ligne le 25 septembre doivent les rejoindre mardi.

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