Marine Le Pen dénonce un "énième coup de com" d'Emmanuel Macron à Marseille, Éric Dupond-Moretti réplique

"Je pense que XXL, c'est peut-être un poil exagéré. C'est opération S". Marine Le Pen a dénoncé ce mercredi 20 mars sur France Inter "un énième coup de com" d'Emmanuel Macron, au lendemain de sa visite surprise à Marseille, en pleine opération "Place nette XXL" contre le trafic de drogue.

Présent sur BFMTV-RMC au même moment, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti - qui était du voyage dans le Sud la veille - a renvoyé les coups à la patronne des députés du Rassemblement national.

"On ne va pas aller loin"

"La réalité, c'est qu'[en mobilisant] 3.000 à 4.000 policiers et gendarmes pour récupérer, en l’espace de deux jours 4 armes, 98 munitions et 8 kilos de cannabis, on ne va pas aller loin", a d'abord assené la triple candidate à la présidentielle, en référence aux chiffres communiqués par la préfecture de police mardi en fin d'après-midi.

"Et 400.000 euros et des interpellations, 98, et 63 gardes à vue", a complété Éric Dupond-Moretti quelques minutes plus tard, s'emportant au passage contre les dires de son adversaire: "C'est scandaleux".

"Elle est dans le bla-bla"

"Que propose-t-elle madame Le Pen?", a interrogé le garde des Sceaux, connu pour son engagement contre le Rassemblement national. Avant de tacler: "Moi, je suis dans l’action, elle elle est dans le bla-bla." Et Éric Dupond-Moretti de citer des augmentations successives de 8% des budgets de la Justice entre 2020 et 2023 que Marine Le Pen "n'a jamais voté".

"D'ici à 2027, nous aurons à Marseille, 18 magistrats de plus, 12 greffiers supplémentaires", a également glissé "Acquittator", soucieux de parer à toute critique sur un manque d'engagement du gouvernement sur le sujet.

De son côté, Marine Le Pen a jugé que l'exécutif ne sait "absolument pas comment s'y prendre" pour lutter contre le trafic de drogues. L'élue d'extrême droite a pris pour exemple les points de deal, avançant que leur suppression - au nombre de 1.000 en 2023 - n'empêche pas leur reconstitution.

Appelant "maîtriser nos frontières" et "notre politique migratoire" "parce que le trafic de stupéfiants utilise notamment les clandestins", la leader du RN a avancé les préconisations habituelles de son parti: "lorsqu’un étranger est en situation irrégulière il doit, quelque soit la situation, rentrer chez lui et lorsqu’il commet un délit, il doit ne pas pouvoir rester sur le territoire."

Article original publié sur BFMTV.com