Marches « de deuil et de colère » contre les violences policières samedi, en France

Des dizaines d'organisations de gauche appellent à des « marches citoyennes » après la mort de Nahel. (Photo d'illustration.)  - Credit:Jean-Benoît Vigny/MAXPPP/ PHOTOPQR/« LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ »/MAXPPP
Des dizaines d'organisations de gauche appellent à des « marches citoyennes » après la mort de Nahel. (Photo d'illustration.) - Credit:Jean-Benoît Vigny/MAXPPP/ PHOTOPQR/« LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ »/MAXPPP

Des « marches citoyennes » empreintes de « deuil et [de] colère » contre les violences policières sont annoncées samedi, dans plusieurs villes, en l'absence de celle qui était prévue à la mémoire d'Adama Traoré dans le Val-d'Oise et qui a été interdite dans un contexte de tensions après les nuits d'émeutes. Sept ans après la mort d'Adama Traoré, jeune homme noir décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016, une marche commémorative était prévue samedi après-midi à Persan et à Beaumont-sur-Oise, au nord de Paris.

Mais le préfet du Val-d'Oise l'a interdite jeudi et sa décision a été confirmée vendredi soir par la justice administrative, saisie en urgence par la sœur aînée d'Adama, Assa Traoré. Les juges des référés ont motivé leur décision par « le contexte des émeutes qui ont suivi le décès de Nahel », 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin, à Nanterre, dans la banlieue ouest de Paris. Ces derniers « ont estimé que, bien que les violences aient diminué ces derniers jours, leur caractère extrêmement récent ne permet pas de présumer que tout risque de troubles à l'ordre public a disparu », a fait valoir le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

Assa Traoré présente à Paris

La préfecture a demandé « aux organisateurs de bien vouloir respecter cette décision de justice et d'appeler publiquement à ne pas se rendre sur les lieux ». Dans un message vidéo diffusé sur Twitter, Assa Traoré a confirmé qu'« il n'y aur [...] Lire la suite