Comment marcher dans Paris sans se faire écraser

L’idéal, ce serait de partir en randonnée dans la nature, de faire deux heures de marche en cueillant des mûres, d’escalader une montagne en Savoie entre les pâturages et les ­chalets. Ton podomètre au poignet, tu respires l’air pur, écoutes les cloches des vaches et admires les paysages, les écureuils, les sapins… De retour à la maison, fourbu mais content, tu as transpiré, bronzé – cramé –, et perdu tes calories. Dix mille, quinze mille, vingt mille pas ! Te voilà prêt pour la croûte aux champignons.

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Dans tes rêves. En réalité, tu vis en ville, dans le bruit et la fureur. Mais tu vas faire tes dix mille pas « quoi qu’il en coûte ». Téméraire, va, il peut t’en coûter la vie. Ou une jambe. On a tous des exemples de copine, de copain fauché par un vélo ou une trottinette en allant au resto. Ou en en sortant, moins attentif au trafic. Aujourd’hui, si tu laisses ta voiture au garage pour aller boire un verre et rentrer à pied façon promenade digestive, tu prends un risque. En ville, euphorique ou pas, plus question de relâcher l’attention.

À Paris, faire sa marche devient une prouesse. La plus belle ville du monde, la plus majestueuse, la plus cultivée ne se laisse plus admirer à pied. Ou à vos risques et périls. Pour sauver ses piétons, Anne Hidalgo, la maire aux bonnes idées, a heureusement – lâchement ? – laissé les Parisiens décider de se débarrasser des trottinettes de location pour septem...


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