«Le Marchand de sable» de Steve Achiepo - la critique et la bande-annonce

Le synopsis

Marqué par des années de prison, Djo, livreur de colis en banlieue parisienne, vit modestement chez sa mère avec sa fille.
Un jour, une tante qui vient de fuir le conflit ivoirien débarque chez eux avec ses trois enfants. Dans l’urgence, Djo réussit à leur trouver un local.
Mais face à la demande croissante et dans la perspective d’offrir une vie décente à sa fille, Djo bascule et devient marchand de sommeil.

La critique de Paris Match (4/5)

Le réalisateur Steve Achiepo connait bien le marché immobilier pour avoir exercé comme agent dans sa prime jeunesse. Le dilemme moral de loger des familles précaires dans des logements indignes contre de l'argent, il l'a vécu et ne l'a pas oublié. Premier film qui évite le manichéisme et l'angélisme, « Le Marchand de sable» convainc par son approche documentaire, sa manière de lier le conte social et le quotidien le plus cru. Oui, en 2023, des familles, avec des enfants parfois en bas âge, vivent dans des squats vendus par des marchands de sommeil.

Steve Achiepo n'a pas de solution, ce n'est pas le rôle d'un artiste, alors il témoigne, caméra au poing. Il nous raconte l'histoire de Djo, un formidable anti-héros qui se démène pour trouver des solutions mais qui se noie peu à peu dans ses propres contradictions. Difficile de faire le Bien quand c'est la société tout entière qui doit ouvrir les yeux et se saisir du problème, d'être Robin des bois quand on doit aussi ne pas finir à découvert à la fin du mois. Alo...


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