Mali, John Bolton, Sierra Leone : les informations de la nuit

42 soldats tués dans une attaque djihadiste au Mali. Les autorités de transition du pays ont annoncé mercredi un deuil national de trois jours après avoir confirmé la mort dimanche des militaires à Tessit dans le nord-est du pays, près des frontières du Burkina Faso et du Niger. Selon le gouvernement, “37 terroristes” vraisemblablement affiliés à “l’État islamique dans le Grand Sahara” ont été “neutralisés”. “L’enregistrement” par l’armée d’“opérations clandestines de survol d’aéronefs indique sans équivoque que les terroristes ont bénéficié d’appuis majeurs, y compris d’expertises extérieures”, précise un communiqué du gouvernement. C’est le plus lourd bilan officiel pour l’armée malienne depuis la série d’attaques fin 2019 - début 2020 par le groupe État islamique de camps militaires dans cette même région des trois frontières. Dans un éditorial, le quotidien burkinabé Le Pays appelle à une plus grande “coopération entre les États [frontaliers], qui reste encore faible”. Pour le journal, “la porosité des frontières est l’un des atouts des groupes armés qui peuvent utiliser l’un ou l’autre pays comme base arrière ou zone de repli après leurs attaques”.

Washington révèle un complot iranien pour assassiner John Bolton. Le ministère américain de la Justice a précisé mercredi qu’un membre des Gardiens de la révolution, Shahram Poursafi, avait été inculpé par contumace pour avoir offert le versement de 300 000 dollars à des individus aux États-Unis pour tuer l’ancien conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump. Ce complot visait apparemment à venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, décédé en janvier 2020 dans une frappe américaine. Selon le Wall Street Journal, l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo a lui aussi été informé qu’il avait été la cible d’un projet d’assassinat.

Manifestations contre la vie chère en Sierra Leone : deux policiers tués. Des rassemblements ont tourné mercredi à l’émeute à Freetown, avec deux membres des forces de sécurité frappés à mort par une foule appelant au départ du président Julius Maada Bio. Un couvre-feu a été annoncé par le vice-président Mohamed Juldeh Jalloh. “Les manifestations ont commencé ce matin mais se préparent depuis la semaine dernière”, a raconté à CNN un témoin. “Les gens protestent contre l’inflation, l’hyperinflation et le coût de la vie. La police est trop agressive lorsqu’elle agit et c’est arrivé au point où les gens étaient dos au mur”, a-t-il ajouté. La guerre en Ukraine a rendu le quotidien des habitants encore plus difficile. La forte hausse des prix de produits aussi essentiels que le riz, l’huile de cuisson ou les carburants est ressentie plus durement quand on subsiste avec moins de 1,9 dollar par jour, comme le font 43 % des Sierra-Léonais, selon la Banque mondiale.

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