Malgré les "intimidations perpétuelles", la nouvelle maire de Saint-Brévin affirme vouloir "tenir"

Malgré les "intimidations perpétuelles", la nouvelle maire de Saint-Brévin affirme vouloir "tenir"

Des tracts dans sa boîte aux lettres, des articles et lettres injurieux, des commentaires sexistes et dégradants... La nouvelle maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) Dorothée Pacaud, a déjà déposé trois plaintes, a annoncé lundi 19 juin son intention de déposer une quatrième plainte contre les "intimidations" de l'extrême droite. Invitée ce mardi de BFMTV, elle raconte sur notre antenne les menaces dont elle fait l'objet en tant qu'élue de la République.

"Cela fait seulement 10 jours que je suis élue et il y a déjà plusieurs intimidations", confie-t-elle.

"Je me sens soutenue"

Elle réaffirme ce mardi sur BFMTV ne pas avoir abandonné le projet de déplacer le centre de demandeurs d'asile de la commune sur un site situé à côté d'une école de la commune.

"Il s'agit simplement de le déplacer, l'accueil se passe très bien depuis 2016. Le centre devait déménager, les travaux ont commencé,. L'État compte poursuivre les travaux et nous soutenons évidemment ce projet", a confirmé l'édile sur notre antenne.

En outre, la nouvelle maire "sent que la situation est très très différente de celle qu'a connue Yannick Morez". Le précédent maire de Saint-Brévin avait annoncé sa démission en mai dernier, une décision prise après avoir été visé par des menaces et des violences venues de l'extrême droite. "Je comprends sa décision de partir", a déclaré sa successeure sur notre antenne, affirmant avoir reçu le soutien des représentants de l'État dès son élection.

"Je me sens soutenue [...] j'ai une équipe derrière moi, la population me témoigne beaucoup de son soutien", a affirmé Dorothée Pacaud sur BFMTV qui "ne regrette pas d'avoir pris sa place".

"Je sais que c'est une période, je pense que ça finira par s'apaiser", a-t-elle ajouté.

"Les tensions sont le fait d'un petit groupe"

Selon la maire, le dernier rassemblement d'opposants au transfert du centre d'accueil s'est tenu le 29 avril dernier. Un rassemblement composé de "groupuscules d'extrême droite" et "certainement" de militants de Reconquête et du Rassemblement national, selon Dorothée Pacaud.

"Il faut relativiser les choses, les tensions sont le fait d'un petit groupe [...] la plupart des Brévinois ne sont pas du tout dans cet esprit-là", a poursuivi la maire sur BFMTV. Elle a enfin affirmé que, face à ces menaces, elle "tiendra" bien qu'il y ait des "limites" à son engagement.

"Quand on s'attaque à un élu, à son domicile, à ses biens... C'est une limite qui est intolérable", a-t-elle conclu, affirmant ne "pas être dans ce cas de figure pour l'instant".

Article original publié sur BFMTV.com