Malaise après un discours de Vladimir Poutine, qui attend des applaudissements qui ne viennent pas

Moment de malaise au Kremlin. Alors qu'il achevait son discours aux nouveaux ambassadeurs étrangers en Russie ce mercredi, Vladimir Poutine a laissé quelques secondes de silence, attendant des applaudissements. Mais les 17 représentants de pays étrangers n'ont pas réagi. Le chef de l'État a alors quitté la salle.

Silence total

"Je vous souhaite beaucoup de succès et vous remercie pour votre attention". Cette phrase, qui sonnait la fin du discours du président russe aux ambassadeurs, a été suivie d'un long silence. Aucun d'entre eux n'a réagi, ni applaudi. "Voilà. C'est sur ça que se termine malheureusement notre cérémonie", a-t-il ajouté, manière de s'assurer que les représentants étrangers avaient bien compris que son discours était terminé.

Mais le silence n'a toujours pas été brisé à Moscou. Imaginant peut-être un problème de traduction, le maître du Kremlin est alors passé à l'anglais, souhaitant une nouvelle fois "tout le meilleur" aux ambassadeurs, avant de quitter la salle en faisant un signe de la main.

Dix-sept ambassadeurs

Parmi les 17 ambassadeurs présents étaient représentés l'Abkhazie, le Brunei Darussalam, le Cambodge, le Danemark, les États-Unis, l'Irak, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Honduras, l'Union européenne, la Norvège, l'Oman, le Paraguay, la Macédoine du Nord, le Mexique, la Syrie et le Zimbabwe.

Durant son discours, devant la nouvelle ambassadrice des États-Unis en Russie, Vladimir Poutine avait également évoqué les relations entre Washington et Moscou.

"Je ne peux m'empêcher de dire que le soutien des États-Unis (...) au coup d'État à Kiev en 2014 a mené en fin de compte à l'actuelle crise ukrainienne", a déclaré Vladimir Poutine.

Il a également indiqué qu'il souhaitait que les relations russo-américaines soient fondées exclusivement sur "les principes d'équité, de respect de la souveraineté et des intérêts de l'autre et de non-ingérence dans les affaires intérieures", une semaine après l'arrestation d'un journaliste du Wall Street Journal, accusé d'"espionnage" en Russie.

Article original publié sur BFMTV.com