Maison Gainsbourg : la presse étrangère intriguée par l’adresse mythique

C’est une adresse mythique qui ouvre ses portes mercredi 20 septembre. Le 5 bis rue de Verneuil est désormais rebaptisé “Maison Gainsbourg”, première institution consacrée à Serge Gainsbourg. Et la transformation en musée de sa maison intrigue beaucoup à l’étranger, c’est dire à quel point l’aura du chanteur rayonne toujours autant à travers le monde. Et plus de trente ans après sa disparition, pénétrer dans sa demeure, “c’est comme entrer dans un bocal ou dans un espace où le temps s’est figé”, décrit El País, qui a effectué la visite.

Acquise en 1967 par Gainsbourg, la maison située dans le VIe arrondissement a été le refuge du chanteur et de Jane Birkin ainsi que de leurs enfants jusqu’en 1980, année où cette dernière le quitta, notamment à cause de son alcoolisme. Par la suite, il y résida seul jusqu’à son décès, en 1991, à 62 ans.

Une ambiance irréelle

La demeure est restée à son image, relate le quotidien espagnol : “Le peu de lumière, les murs noirs, le piano Steinway et l’orgue électrique Lowrey, la table couverte d’insignes de police et de menottes, l’énorme photo encadrée de Brigitte Bardot, l’une de ses célèbres compagnes : tout concourt à créer une ambiance irréelle.” The Times précise qu’“il y a des tapisseries chinoises sur les murs et les sols sont couverts de tapis exotiques”.

C’est sa fille Charlotte Gainsbourg qui a mené ce projet de conversion en musée. Longtemps, visiter la maison de son enfance était trop douloureux tant son deuil était compliqué, expliquait la chanteuse et actrice, quelques semaines seulement après le décès de sa mère, lors d’un point presse, comme le rappelle le journal espagnol. “Tout est resté très bien conservé grâce au fait que personne n’entrait jamais ici et au manque de lumière, et pour moi c’était très important de préserver l’odeur des lieux : le parfum Van Cleef, l’odeur des Gitanes, de l’alcool…” a-t-elle notamment affirmé.

Un legs considérable

The Wall Street Journal s’est également baladé dans cette maison, accompagné d’un audioguide dans lequel, “de sa voix rauque, Charlotte vous conduit d’une pièce surchargée à une autre, tout aussi remplie. Tel ou tel objet déclenche la confession feutrée d’un souvenir indélébile, comme l’écorché grandeur nature qui l’effrayait tant quand elle était enfant.”

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