Le maire divers droite Luc Jousse à nouveau en délicatesse avec la justice

Le maire Luc Jousse le 18 juillet 2003 à Roquebrune-sur-Argens.

Le parquet reproche cette fois à au maire de Roquebrune-sur-Argens, déjà condamné pour des propos sur les Roms, une gestion «cavalière» des fonds publics. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Le maire divers droite de Roquebrune-sur-Argens (Var) Luc Jousse a été mis en examen jeudi pour favoritisme et détournement de fonds publics, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Draguignan. «M. Jousse a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres protagonistes du dossier, et il doit verser une caution de 40 000 euros en guise de garantie de représentation et de réparation s’il venait à être condamné à une amende», a détaillé Ivan Auriel, procureur de la République de Draguignan.

L’affaire pour laquelle Luc Jousse a été mis en examen remonte à 2010. Dans le cadre de l’aménagement d’un port sur le ressort de sa commune, une délégation de service public (DSP) avait été passée avec une société dont le dirigeant avait, selon le parquet, «des liens étroits avec le maire». Cet ami du maire s’était vu dédommager de 400 000 euros lorsque la DSP avait finalement été annulée. Il s’agit, pour le parquet, d’une gestion «cavalière» des fonds publics.

Plusieurs condamnations à son actif

Luc Jousse avait déjà été condamné en appel, en avril 2015, à cinq ans de privation de ses droits civiques (et donc cinq ans d’inéligibilité) et 20 000 euros d’amende pour détournement de fonds publics, pour avoir notamment abusé de l’utilisation de cartes d’essence de sa commune. Luc Jousse s’est pourvu en cassation.

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L’élu avait par ailleurs été condamné le mois suivant, toujours en appel, à 10 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité pour provocation à la haine ou à la violence raciales pour des propos tenus en 2013 après un incendie dans un campement de sa commune abritant une communauté rom. Luc Jousse avait alors déclaré : «Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours».



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