“Et maintenant ?”, se demande la presse internationale après l’élection de Lai Ching-te

“Que va-t-il se passer maintenant ?”, demande le New York Times. Une question posée par une grande partie des médias du monde, après la victoire de Lai Ching-te, le “candidat honni par la Chine”, tel que le décrit Le Soir, lors de l’élection présidentielle à Taïwan samedi. Élu “plus confortablement que prévu”, avec un peu plus de 40 % des voix, le candidat du parti démocrate progressiste (PDP) devance ses rivaux du parti nationaliste Kuomintang (KMT) et du parti populaire taïwanais (PPT).

Pékin avait présenté cette élection comme un choix entre la paix et la guerre. Mais “les électeurs de Taïwan n’ont pas été impressionnés par la menace ouverte de conséquences inquiétantes”, analyse Die Zeit. Peut-être parce que, comme le suggère La Repubblica, si “la menace chinoise est réelle, elle n’a rien de nouveau, et les Taïwanais s’y sont désormais habitués”.

“La célébration de la démocratie à Taïwan a démontré une fois de plus que, malgré les pressions et les menaces du puissant voisin communiste, les libertés sont pleinement compatibles avec une société de langue mandarine”, commente El Mundo. “Cet attachement à la démocratie a d’ailleurs été visible tout au long de cette journée ensoleillée, alors que les électeurs ont rempli les trains et causé des bouchons sur les autoroutes pour retourner voter dans leurs villes d’origine”, confirme Le Soir.

La BBC signale que la Chine pourrait manifester son mécontentement avec une “grosse démonstration de force militaire”, comme après la visite de Nancy Pelosi à Taipei en 2022. Autre option envisagée par la chaîne britannique, augmenter la pression économique et diplomatique en sanctionnant les petits États qui reconnaissent l’existence de Taïwan ou des entreprises du pays.

Majorité perdue au Parlement

L’investiture de Lai Ching-te n’aura lieu que le 20 mai et d’après le Corriere della Sera, “les analystes ne s’attendent pas à une réaction musclée immédiate de Pékin”. Le quotidien italien note que “le premier scénario possible, le plus souhaitable, est le maintien du statu quo qui permet depuis 1949 à Taïwan d’échapper au contrôle de la nouvelle République populaire de Chine proclamée par Mao Zedong à la fin de la guerre civile sur le continent”.

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