Magali Berdah s’en prend à Stéphane Vojetta, le député contre les « influvoleurs »

Sur LCP, Magali Berdah s’en est pris à Stéphane Vojetta, le député contre les « influvoleurs » (photo d’illustration prise le 14 septembre).
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Sur LCP, Magali Berdah s’en est pris à Stéphane Vojetta, le député contre les « influvoleurs » (photo d’illustration prise le 14 septembre).

POLITIQUE - Débat animé sur LCP. La Chaîne parlementaire a été le théâtre d’un échange pour le moins tendu, vendredi 3 février au soir, entre le député Renaissance des Français de l’étranger, Stéphane Vojetta, et… Magali Berdah, la « papesse de la téléréalité », dirigeante de la grosse agence d’influenceurs Shauna Events.

En toile de fond : la lutte contre les dérives de certaines de ces stars des réseaux sociaux, sous le feu des projecteurs et des critiques ces derniers mois, et le conflit très médiatisé entre le rappeur Booba et Magali Berdah, lequel a servi de caisse de résonance à ces nouvelles questions. Le premier accuse la seconde de promouvoir les arnaques des « influvoleurs ». En retour, elle l’accuse de cyberharcèlement. La justice a ouvert deux enquêtes.

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Depuis, plusieurs parlementaires, dont Stéphane Vojetta, élu face à Manuel Valls notamment au printemps dernier, ont annoncé leur intention de légiférer pour encadrer le secteur. Voilà comment le député et la fondatrice de Shauna Events se sont retrouvés, et écharpés, sur LCP.

« Vous dites que vous êtes complètement adepte de la communauté de Booba, puisque vous êtes “pirate un jour, pirate toujours”, c’est marqué dans votre bio. La communauté de Booba qui est à mes trousses avec plus de 100 000 menaces de mort… Aujourd’hui vous en faites partie de cette communauté, ouvertement », a ainsi fustigé Magali Berdah, face à son interlocuteur, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Et d’ajouter : « vous préférez en termes de moralité adhérer aux paroles de Booba qui sont complètement sexistes et ignobles, qui encouragent la haine, la violence et le meurtre à une femme comme moi qui ne vous a jamais rien fait. » Elle reproche également à Stéphane Vojetta de l’avoir interpellée sur Twitter, de partager certains messages virulents de Booba ou d’avoir « participé à un live » du rappeur, sur les réseaux sociaux, avec des invités peu fréquentables selon elle.

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Comment encadrer les pratiques ?

Des accusations que l’élu des Français de l'étranger a essayé de déminer en justifiant l’emploi de l’expression « pirate », un mot cher à Booba et ses fans. « Cette communauté est venue me chercher, parce que j’avais cette biographie de pirate. Je me définis comme pirate parce que j’ai été expulsé de mon parti politique (...) qui préférait présenter Manuel Valls à ma place, je me suis autodéfini comme pirate, et c’est resté dans ma bio », a-t-il ainsi répondu, avant de « condamner tous les harcèlements » et d’essayer de ramener le débat sur le fond de sa proposition.

Avec plusieurs députés, le socialiste Arthur Delaporte entre autres, Stéphane Vojetta veut notamment créer un statut juridique de l’influenceur. Ils veulent également interdire la promotion sur les réseaux sociaux et plateformes de « produits pharmaceutiques », dispositifs médicaux et des actes de chirurgie, notamment esthétique, à l’exception des campagnes de santé publique du gouvernement.

Le texte, au menu de la séance publique à l’Assemblée le 9 février, devrait également interdire la promotion de contrats financiers risqués, de certains actifs numériques, ou encore d’investissements risqués dans des livrets de cryptomonnaies ou des NFT. La première mouture de ce projet a été musclée en commission - avec l’ajout de l’interdiction de la promotion des paris sportifs et hippiques, des jeux de hasard, ou encore des boissons alcoolisées - avant d’être voté à l’unanimité.

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Même issue dans l’hémicycle ? Réponse dans quelques jours. En attendant, Stéphane Vojetta a pris la parole sur les réseaux sociaux ce samedi matin, au lendemain de son échange tendu avec Magali Berdah. Il accuse ainsi la « papesse de la téléréalité » de « mensonges », « de manipulations », de « diffamation pure et simple » dans un long communiqué. Le tout, en appelant les internautes « à oublier madame Berdah et à la laisser tranquille. »

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