Magali Berdah porte plainte contre Twitter face au cyberharcèlement

Magali Berdah, ici lors d’une conférence de presse à Paris, le 14 septembre 2022.
Magali Berdah, ici lors d’une conférence de presse à Paris, le 14 septembre 2022.

JUSTICE - Nouvel épisode dans l’affaire opposant Magali Berdah à Booba. La patronne de l’agence d’influenceurs Shauna Events a déposé plainte le 18 avril contre Twitter et contre X pour « complicité de harcèlement moral aggravé », révèle franceinfo ce jeudi 20 avril franceinfo.

Accusant Magali Berdah d’escroqueries liées aux pratiques douteuses de certains influenceurs, Booba diffuse régulièrement sur son compte Twitter (il est banni d’Instagram) des messages la visant ouvertement, tout comme des milliers d’anonymes.

« On est à plus de 120 000 (messages) depuis un an, et plusieurs centaines voire milliers de Booba qui alimente son compte chaque jour avec des fake news, avec des montages, avec une fausse sextape… », déplore Magali Berdah sur franceinfo ce jeudi.

Selon les termes de sa plainte retranscrits par franceinfo, « les sociétés Twitter sont parfaitement informées du fait que leur plateforme numérique est délibérément et quotidiennement utilisée par Monsieur Yaffa (le nom de Booba dans la vie, NDLR) pour commettre ces faits au préjudice de Madame Berdah ».

« Le sacrifice humain, c’est pas possible »

« Or, en l’espèce, les sociétés Twitter ont intentionnellement continué de fournir à Monsieur Yaffa leurs services, refusant de suspendre son compte Twitter malgré les démarches engagées en ce sens et les multiples signalements adressés », poursuit la plainte. « Il résulte (...) que les sociétés Twitter se sont rendues complices du harcèlement moral aggravé dont est victime Madame Berdah depuis le 17 mai 2022 ».

« On a une lettre officielle (de Twitter) qui reconnaît les contenus illicites de Booba, mais je pense, à mon sens, qu’aujourd’hui le compte de Booba porte de la visibilité : il a quand même six millions d’abonnés, c’est du trafic et ça apporte certainement des revenus à Twitter, mais le sacrifice humain, c’est pas possible », estime l’influenceuse sur franceinfo.

« Moi je pose vraiment la question de la responsabilité de Twitter, parce qu’aujourd’hui c’est quoi la fin ? En fait, qu’est-ce qu’il va m’arriver ? », se demande-t-elle encore.

Depuis l’an dernier, dans un conflit très médiatisé, Booba reproche à Magali Berdah de promouvoir des arnaques (marchandise non reçue, produits non conformes…) ; en retour, elle l’accuse de cyberharcèlement et a déjà déposé plusieurs plaintes contre lui. La justice a ouvert deux enquêtes dans cette affaire.

Début avril, le rappeur, visé par une plainte qui l’accuse d’avoir relayé des éléments du passé judiciaire de l’influenceuse, a été placé sous le statut de témoin assisté dans cette procédure.

À voir également sur Le HuffPost :

« Influvoleurs » : Booba au Sénat ? Après Magali Berdah, les sénateurs veulent l’auditionner

Bruno Le Maire soutient Booba dans son combat contre les « influvoleurs », Magali Berdah dénonce le cyberharcèlement