Madonna en concert à Paris, dantesque ou ennuyeux ? Ce que la presse française a pensé de son retour

MUSIQUE - La « Material Girl » a fait son retour à la capitale. Madonna a inauguré ce dimanche 12 novembre le premier de ses quatre concerts à l’Accor Arena, à Paris, où elle se produira également les 13, 19 et 20 novembre dans le cadre de sa grande tournée événement, le Celebration Tour.

Un mois après sa sortie de l’hôpital, Madonna réalise « la chance » qu’elle a d’être en vie

De Vogue à Hung Up, en passant par Into The Groove et Live To Tell, la chanteuse a rendu hommage à des titres parmi les plus emblématiques de sa carrière pendant près de deux heures et demie dans des tenues toutes plus extravagantes les unes que les autres.

Dans la lignée des précédentes dates de sa tournée à Londres, Copenhague ou Barcelone, elle était entourée des danseurs de (La) Horde, collectif à la tête du Ballet national de Marseille, et de la star du drag américain Bob the Drag Queen en costume de Marie-Antoinette, pour enfin livrer des messages de tolérance forts, notamment à l’égard de la guerre entre Israël et le Hamas.

Madonna « généreuse »

La presse française y était et n’est pas restée de marbre, comme en témoigne la critique du Figaro ce lundi. « On a le sentiment d’assister à une master class davantage qu’à un concert », écrit son journaliste, qui évoque un « show dantesque » dans son titre.

Il poursuit : « Perchée dans les hauteurs, elle est entourée de portraits géants de personnalités fauchées par le sida, de Keith Harring à Freddie Mercury en passant par Anthony Perkins. Le tableau est sidérant d’intensité. Madonna honore ses morts avec beaucoup de dignité. On n’attendait pas une séquence si sombre dans un spectacle grand public. »

Chez RTL, on décrit le show comme « une leçon en 2h15 ». « Généreuse, Madonna parle comme jamais, raconte quelques souvenirs, s’épanche sur sa santé, défie son destin en chantant “Die Another Day”, puis reprend “I Will Survive” et “La Isla Bonita” », apprend-on à l’antenne.

Même son de cloche au Parisien. Sa journaliste Pauline Conradsson décrit une « scène tentaculaire, dédale de passerelles et de plateaux ». « C’est surprenant, coloré, grandiose, ajoute-t-elle, avant de revenir sur un rapprochement des corps entre celui de Madonna et des danseurs. C’est sulfureux, sensuel. Une, deux, puis trois scènes d’orgies. Des lanières en cuir, des corps dénudés. Du Madonna tout craché. Qui va jusqu’à se mettre en scène en pleine séance de masturbation. Il fallait oser. Et Madonna ose. »

Le Monde s’ennuie

À l’inverse, Télérama émet des réserves et pointe du doigt « un discours de rébellion et de lâcher-prise dans un spectacle et dans un corps ultra formatés, qui ne cessent l’un et l’autre de prôner le dépassement ».

Tout comme Le Monde qui s’est, lui, ennuyé. Le quotidien du soir déplore des temps morts au moment des intermèdes ou pendant les changements de costumes, et regrette des clichés de l’imagerie gay « surjoués, trucs en plumes, latex, cuir, policiers et cow-boys ». Ce que, en revanche, de nombreux fans ont adoré, d’après un reportage au micro de France Inter diffusé en ce lendemain de concert.

Le retour de Madonna était particulièrement attendu après son séjour à l’hôpital, au mois de juin. Passée en soins intensifs pour une infection bactérienne, la star de 65 ans avait alors été contrainte de reporter une partie de sa tournée mondiale, dont l’entame devait se faire à Vancouver.

Parmi les prochaines étapes de sa tournée, Madonna, qui sera déjà de retour ce lundi du côté de Bercy pour sa seconde date avant d’y revenir en fin de semaine, passera également par Berlin, Amsterdam et Milan, puis s’envolera vers les États-Unis pour la deuxième partie de sa tournée sur le continent nord américain. Fin du spectacle : le 24 avril à Mexico.

À voir également sur Le HuffPost :

Otages du Hamas : Justin Timberlake, Lana Del Rey, Madonna et d’autres stars américaines réclament leur libération

Madonna dit avoir attrapé le coronavirus à la fin de sa tournée à Paris