Mad Men : comment ça se termine ?
Attention, spoilers. L’article suivant révèle des éléments clés de l’intrigue de “Mad Men” ainsi que sa fin.
C’est dans une certaine indifférence que Mad Men débarque à l’antenne le 19 juillet 2007 : personne ne s’attend alors à ce que cette première création originale de la chaîne câblée AMC aux acteurs inconnus, signée Matthew Weiner, devienne l’un des shows les plus acclamés du petit écran. Après des débuts timides, ses audiences augmentent rapidement, surtout lorsque les récompenses commencent à pleuvoir.
Mad Men, c’est le portrait d’une agence de publicité dans les années 60 peuplée d’hommes en costume – verre à la main et cigarette au bec – et de leurs parfaites secrétaires, véritables femmes à tout faire. Critique avisée du consumérisme, le show s’immisce dans la vie personnelle et professionnelle de ses protagonistes et particulièrement celle de Don Draper, un talentueux publicitaire reconnu par ses pairs. Don est un anti-héros tragique et charismatique, trompeur et égoïste qui a volé l’identité d’un homme pour fuir ses problèmes, une double vie qui n’aura de cesse de le tourmenter, le poussant à commettre encore et toujours les mêmes erreurs.
Autour de lui gravitent d’autres figures tout aussi mémorables telles que le génial mais immature Roger Sterling, les féministes et pionnières Peggy Olson et Joan Harris, la froide et traditionnelle Betty Draper ou encore l’antipathique mais attachant Pete Campbell.
À mesure qu’elle progresse, la série dépeint avec justesse les humeurs et mœurs sociales changeantes en constante évolution des années 60 et 70 mais reste d’actualité. Avec ses innombrables récompenses, le show est considéré comme l’un des mieux écrits de toute l’histoire de la télévision et est loué pour sa mise en scène, son style visuel et son casting irréprochable qui a révélé, entre autres, Jon Hamm, Elisabeth Moss et Christina Hendricks.
Si elle n’est pas une série à suspense et cliffhangers, Mad Men est surtout un plaisir intellectuel et esthétique, stimulant et différent, un chef d’œuvre de l’âge d’or télévisuel qui s’est terminé le 17 mai 2015 après 7 saisons et 92 épisodes passionnant. Son ultime chapitre (7x14), intitulé “Confessions intimes” (“Person to Person”), a été vu par environ 3,3 millions de téléspectateurs sur AMC. Concluant la série à merveille, voici son résumé.
FAMILLE
À l’automne 1970, Don (Jon Hamm) appelle Sally (Kiernan Shipka) de l’Utah, où il vient de voir Gary Gabelich établir un nouveau record de vitesse à Bonneville au volant de sa Blue Flame. Sally lui annonce alors que Betty (January Jones) a un cancer des poumons et n’a plus que six mois à vivre, une information qu’elle n’était pas censée partager mais dont elle lui parle quand même parce que Betty souhaite que les enfants aillent vivre avec son frère, William. Don lui dit alors qu’ils viendront tous vivre avec lui mais la jeune fille insiste : elle souhaite que ses petits frères, Gene et Bobby, ne changent pas de routine et restent vivre avec Henry (Christopher Stanley).
Don appelle ensuite Betty et l’implore pour que ses enfants viennent vivre avec lui. Cependant, Betty insiste pour les confier à son frère et sa femme, Judy, après son décès, déclarant qu’ils ont besoin de stabilité et “d’une femme dans leur vie”, deux choses que Don ne peut pas leur donner.
NOUVELLES DIRECTIONS
Continuant sa route plus à l’ouest de la Californie, Don est réuni avec Stephanie (Caity Lotz), la nièce de son amie de longue date Anna Draper (Melinda Page Hamilton), qui a laissé son fils avec ses grands-parents paternels. Alors que Don se présente chez elle, elle est sur le point de partir pour une retraite spirituelle au bord de l’océan, plus haut sur la côte. Stephanie décide que Don devrait venir avec elle.
Pendant ce temps, Joan (Christina Hendricks) et Richard (Bruce Greenwood), en vacances à Key West, s’essayent à la cocaïne et parlent de déménager et de commencer une nouvelle vie ensemble mais lorsqu’elle reçoit plus tard une proposition commerciale de son ancien collègue Ken (Aaron Staton), la situation change. Elle propose alors à Peggy (Elisabeth Moss) un partenariat au sein d’une société de production cinématographique qu’elle crée.
Richard ne prendra pas très bien la nouvelle, n’appréciant pas l’ambition professionnelle de Joan et estimant que ce sera là son objectif principal et qu’elle portera toute son attention sur son travail alors que lui cherche à commencer une nouvelle vie avec elle. Il décide alors de s’en aller.
De retour à la résidence des Francis, Sally est rentrée de l’internat. Expliquant que sa famille lui manquait, elle a annulé son projet d’été de se rendre à Madrid afin de passer plus de temps à la maison. Le jeune Bobby (Mason Vale Cotton), surpris du retour inattendu de sa sœur, lui demande si “ça va arriver maintenant”, indiquant que malgré les efforts de Betty, il a compris que sa mère était malade et mourante. Sally remarque alors que Bobby a brûlé son sandwich au fromage grillé et lui propose, telle une seconde maman, de lui montrer comment le faire correctement.
Roger (John Slattery) de son côté file le parfait amour avec Marie (Julia Ormond), la mère de Megan (Jessica Paré). Au cours de l’épisode, il rend visite à Joan et lui annonce qu’il va épouser Marie mais surtout qu’il a refait son testament après le départ de sa fille : il a ainsi décidé de léguer une grande partie de sa succession à leur fils illégitime, Kevin (Caiden Milick), l’autre partie étant destinée à sa petite-fille Ellery.
CONFESSIONS INTIMES
À la retraite, Don et Stephanie s’essayent à plusieurs activités jusqu’à ce que cette dernière finisse par abandonner Don après avoir reçu des critiques sur le fait qu’elle ait laissé son enfant avec ses grands-parents. Coincé dans la région côtière sans aucun moyen de partir pendant plusieurs jours, c’est un Don désemparé qui appelle Peggy. La jeune femme le supplie de rentrer chez lui et de reprendre son travail, insistant sur le fait que McCann Erickson le reprendrait volontiers et qu’il y a de quoi faire avec le compte Coca-Cola. Don lui avoue alors bon nombre de ses méfaits : voler le nom d’un autre homme, rompre ses vœux de mariage et choquer Sally, et confie que la principale raison pour laquelle il l’a appelée était qu’il ne lui avait jamais dit au revoir.
Après que Don ait raccroché, Peggy discute de cet appel troublant avec Stan (Jay R. Ferguson) au téléphone. Bien qu’elle s’inquiète pour son mentor, Stan lui explique que Don a disparu des radars à plusieurs reprises auparavant, revenant souvent revitalisé avec des idées plus grandes et meilleures. Lorsque la discussion se transforme en une autre dispute, Stan révèle ses véritables sentiments à Peggy qui semble d’abord énervée avant de se rendre compte qu’elle l’aime aussi et de le lui avouer. Alors que Peggy croit qu’il a raccroché, Stan s’est en réalité précipité vers son bureau et lui demande de répéter. Elle lui dit de vive voix qu’elle l’aime et ils s’embrassent. De plus, Peggy refusera plus tard l’offre de partenariat de Joan.
Au camp, un conseiller remarque que Don est bouleversé et le persuade d’assister au séminaire de confessions de la retraite plus tard dans la soirée. Au cours de la réunion, Don voit un autre participant (Evan Arnold) avouer qu’il se sent mal aimé et négligé, à la maison comme au travail. À un moment donné, l’homme, nommé Leonard, parle d’un rêve où il est un objet dans un réfrigérateur que personne ne choisit et cela le conduit à s’effondrer. Don, compatissant, prend Leonard dans ses bras et fond en larmes lui aussi.
DESTINS EN TOUT GENRE
L’épisode (et la série) se termine par un montage des destins des personnages principaux : Pete (Vincent Kartheiser) – qui a auparavant fait ses adieux à Peggy –, Trudy (Alison Brie) et Tammy (Aria Lyric Leabu) montent à bord d’un Learjet qui les emmènera vers leur nouvelle vie à Wichita. Joan dirige sa nouvelle entreprise, Holloway Harris, depuis sa salle à manger pendant que sa mère s’occupe de son fils. Roger et Marie sont assis dans un café à Paris pendant leur lune de miel et s’imaginent déjà comme étant le couple de personnes âgées assis devant eux. Sally fait la vaisselle et s’occupe de ses jeunes frères, tandis que Betty fume et lit à côté d’elle. Peggy, travaillant dur sur une mission, reçoit une étreinte amoureuse de Stan.
Enfin, c’est au tour de Don. Assis dans la position du lotus, il médite sur le rebord d’une falaise au bord de l’océan lorsqu’un petit sourire se dessine sur son visage. C’est alors qu’on voit à l’écran la publicité télévisée révolutionnaire “Hilltop” de 1971 pour Coca-Cola, créée par McCann Erickson, suggérant ainsi que Don est celui qui en a eu l’idée. Fin de Mad Men.
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