Macron dans le Pacifique : les enjeux d’une visite “historique”

C’est bien d’un périple “historique” qu’il s’agit, souligne The Guardian, puisque ce voyage constituera “la première visite d’un président français dans des pays indépendants du Pacifique alors que les États-Unis et la Chine se disputent le leadership dans la région”, souligne le quotidien britannique.

Après l’affront qu’a représenté pour la France l’annulation par l’Australie, en 2021, du contrat de livraison de douze sous-marins – au profit des États-Unis et du Royaume-Uni –, Emmanuel Macron a relancé en novembre 2022, lors des sommets du G20 à Bali de l’Apec à Bangkok, l’approche française de ‘l’espace indo-pacifique’ “qui présente la France comme une puissance d’équilibre dans une région dominée par la lutte d’influence qui oppose les deux superpuissances chinoise et américaine”, rappelle The Guardian.

C’est donc pour promouvoir sur place l’“alternative française”, écrit Wion, que Macron s’envole ce dimanche pour un voyage d’une semaine en Océanie. Mais avant d’atterrir pour la première fois au Vanuatu puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le président français marquera une première étape cruciale en Nouvelle-Calédonie, “cinq ans après son dernier voyage là-bas et dix-neuf mois après le rejet de l’indépendance par les Néo-Calédoniens, lors d’un troisième référendum sur la question”.

Élaborer un “projet commun”

À l’époque, les militants indépendantistes avaient boycotté le référendum après avoir demandé son report à cause du nombre élevé d’infections au Covid, rappelle Wion. “Le résultat du vote avait attisé les tensions ethniques entre la communauté kanake et la communauté blanche.” Emmanuel Macron, quant à lui, avait salué ce vote, “affirmant que ‘la France est plus belle’ avec les îles du Pacifique. Mais il avait également évoqué une ‘période de transition’ et la nécessité d’élaborer un ‘projet commun’ entre Paris et Nouméa, libéré du choix binaire entre le oui ou le non”.

Le soutien à l’indépendance reste élevé parmi la population kanake et des campagnes en faveur de l’autodétermination sont en cours, précise le correspondant du quotidien britannique. “Macron prononcera un discours dans la capitale Nouméa dans lequel il devrait souligner l’importance de la Nouvelle-Calédonie pour la France et il mènera des discussions avec les différents partis politiques sur l’avenir du territoire.”

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :