Macron ironise sur "le Kamasutra de l'ensauvagement" de la presse

Emmanuel Macron le 30 juin 2020 à Nouakchott en Mauritanie - Ludovic Marin
Emmanuel Macron le 30 juin 2020 à Nouakchott en Mauritanie - Ludovic Marin

Il entend couper court à la polémique. Ce mardi, Emmanuel Macron s'est de nouveau refusé à commenter l'emploi du mot "ensauvagement" pour qualifier l'insécurité, qui divise son camp, et critiqué la presse pour avoir "fait le Kamasutra de l'ensauvagement depuis 15 jours".

"J'ai déjà répondu dix fois à ce truc-là. Ce qui m'importe ce sont les actes, pas les mots(...). Prévenir, arrêter, sanctionner, corriger et donc répondre à la réalité", a rétorqué le chef de l'Etat, interrogé par des journalistes sur le mot "ensauvagement", martelé par son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et critiqué par le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

"Les gens, ils n'en ont rien à faire"

"Avec les commentaires, vous avez fait le Kamasutra de l'ensauvagement, depuis 15 jours, tous ensemble. Donc je vous laisse à votre Kamasutra. Ce qui m'importe, c'est le réel! Demandez aux gens! Les gens, ils n'en ont rien à faire. Ils veulent qu'on règle leurs problèmes. Et nous on est là pour régler leurs problèmes", a poursuivi le président. Il s'exprimait en marge d'une matinée consacrée à promouvoir l'égalité à la formation et à l'emploi pour les jeunes de quartiers défavorisés.

Gérald Darmanin, qui revendique un parler-vrai, a plusieurs fois utilisé ce terme, qui rappelle celui des "sauvageons" de Jean-Pierre Chevènement il y a près de vingt ans ou celui de "voyous", quand Nicolas Sarkozy parlait de "racaille" en 2005 à Argenteuil.

Critique, Eric Dupond-Moretti a pour sa part estimé que "l'ensauvagement, c'est un mot qui (...) développe le sentiment d'insécurité".

Article original publié sur BFMTV.com