M.I.A. soutient les manifestants français dans un message très politique

La rappeuse M.I.A. (ici à Barcelone le 10 juin au festival « Primavera ») a soutenu sur Twitter des manifestants français contre la réforme des retraites.
La rappeuse M.I.A. (ici à Barcelone le 10 juin au festival « Primavera ») a soutenu sur Twitter des manifestants français contre la réforme des retraites.

MANIFESTATIONS - Le mouvement social français fait le tour de la planète… et n’a pas échappé à la rappeuse M.I.A.. La Britannique a réagi jeudi 6 avril aux images des manifestants qui ont envahi pendant une vingtaine de minutes le siège parisien de BlackRock - une société multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs. Ces images, tournées lors de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ont beaucoup circulé sur Twitter.

« S’ils mettent la bravoure du peuple français dans un vaccin et me l’injectent dans les veines, je le prendrai », a écrit l’artiste sur le réseau social, dans un message accompagné d’une vidéo des cheminots en grève, chantant « On est là » au milieu des fumigènes, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Par cette phrase, la rappeuse met les pieds dans le plat : elle salue la « bravoure » française tout en pointant la société BlackRock, symbole, pour les manifestants, des banques et de la richesse. D’une pierre deux coups. Faut-il aussi y voir une référence aux débats controversés autour du vaccin ?

Pas froid aux yeux

L’artiste d’origine sri lankaise, qui a notamment connu le succès avec les morceaux Paper Planes en 2008 et Bad Girls en 2012, a déjà témoigné par le passé de sa liberté de ton, entre autres dans sa direction artistique.

En 2010, elle crée la controverse avec le clip de son single Born Free, réalisé par Romain Gavras, montrant des militaires se livrant à une chasse aux roux. Même accueil remarqué pour celui du morceau Bad Girls, tourné dans le désert marocain, mélange entre bling-bling et culture arabe.

Plus discrète depuis quelques années, M.I.A. a sorti en 2022 un album intitulé MATA. Les Inrockuptibles, qui s’étaient entretenus avec elle à cette occasion en octobre, rappelaient justement au début de leur article l’engagement de la rappeuse : « Dès 2005, le titre de son premier disque, Arular, rendait hommage au surnom donné à son père, révolutionnaire tamoule recherché par le gouvernement sri lankais lors de la guerre civile ».

Quand elle a décidé de se lancer dans cette carrière musicale, même son nom de scène a été choisi avec soin, en référence à un conflit dans son pays natal. « Elle choisit le pseudo M.I.A. pour Maya, son surnom, et Missing In Action, en référence aux disparus durant le conflit civil au Sri Lanka », rappellent Les Inrocks.

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