Yahoo Actualités La mésaventure d’un couple franco-québécois pris dans un imbroglio administratif
Un couple qui “filait le parfait bonheur à Montréal” a soudain vu sa vie prendre “un triste tournant”, rapporte Le Devoir. C’est en mars 2022 que le Français Olivier Riccini lance les démarches auprès du gouvernement canadien pour obtenir sa résidence permanente. Mais Immigration Canada rejette sa demande. Raison invoquée ? Il a omis de fournir pour leur fils Livio, né en France en septembre 2021, un document appelé Certificat de sélection du Québec (CSQ). Ce document est censé attester que son détenteur a été sélectionné pour vivre au Québec et qu’il peut soumettre une demande de résidence permanente au Canada.
Le problème ici est double, explique Le Devoir. D’abord, il était impossible pour le couple de fournir un tel document. Un porte-parole du ministère de l’Immigration du Québec précise que le gouvernement provincial requiert que “l’enfant [soit] ajouté à la demande de CSQ de l’autre parent en attente de résidence permanente”. Ensuite, les Riccini ne pouvaient pas ajouter Livio à cette demande de CSQ ppour la bonne raison qu’il n’était pas encore né lorsque le formulaire a été rempli.
“Quand l’enfant n’est pas né, comment voulez-vous l’inclure dans un certificat de sélection ?” s’exclame Stéphanie Riccini, qui se demande comment les services d’immigration d’Ottawa en sont venus à exiger un tel document.
Les tentatives du couple pour obtenir des informations complémentaires tant du côté québécois que canadien sont demeurées lettre morte, précise Le Devoir. Les Riccini ont “bel et bien entamé des démarches pour faire reconnaître leur fils comme citoyen canadien, mais la longueur des délais des ministères les a conduits à un cul-de-sac dont ils n’ont pu se sortir qu’en quittant le pays”.
Les Riccini ont fini par faire le deuil de leur projet d’installation dans la Belle Province : ils ont décidé d’aller vivre en Corse. “Au Québec, je suis parajuriste [assistante juridique]. Ici, je ne peux pas travailler tout de suite dans mon domaine. Ça fait mal, sérieusement… Je me sens rejetée de mon pays”, confie au journal Stéphanie Riccini, les larmes aux yeux.
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