Le mémorial d’Auschwitz recadre (encore) des visiteurs qui prennent la pose sur les réseaux sociaux

Une photo prise au mémorial d’Auschwitz a déclenché une réaction du centre mémoriel
Une photo prise au mémorial d’Auschwitz a déclenché une réaction du centre mémoriel

AUSCHWITZ - « Un total mépris ». Ce samedi 5 avril Maria Murphy, une chroniqueuse britannique de la chaîne d’information, GB News, a posté sur son compte Twitter une photo prise au mémorial d’Auschwitz en Pologne. Sur le cliché, figure en arrière-plan le camp de concentration, situé juste à côté du centre d’extermination de Birkenau. Sauf qu’en premier plan, sur les rails qui mènent au camp, figure une femme posant au soleil, comme devant un monument touristique.

Depuis samedi, ce post n’est pas passé inaperçu, de nombreux internautes ont été « choqués ». « Absolument dégoûtant », commente un autre. Ce rtains disent avoir assisté à des scènes similaires sur place eux aussi : « Nous avons vu la même chose lorsque nous y étions il y a quelques mois à peine. Mépris total », « quand j’y suis allé, les gens prenaient des selfies. Tellement irrespectueux. »

Et la journaliste qui a pris cette photo se montre, elle aussi, particulièrelment critique. « Aujourd’hui, j’ai vécu l’une des expériences les plus poignantes de ma vie. Malheureusement, tout le monde ne semble pas le vivre de façon aussi intense », écrit-elle avec sa photo sur Twitter.

Pas le premier rappel à l’ordre

Compte tenu de la visibilité – plus de 24 millions de vues - et des nombreuses réactions sous ce tweet, le mémorial a décidé de réagir en réaffirmant la nécessité de respecter la mémoire des victimes.

« Les images peuvent avoir une immense valeur émotionnelle et documentaire pour les visiteurs. Les images nous aident à nous souvenir. En venant à @AuschwitzMuseum les visiteurs doivent garder à l’esprit qu’ils pénètrent dans le site authentique de l’ancien camp où plus d’un million de personnes ont été assassinées. Respectez leur mémoire. »

Ce n’est pas la première fois que le mémorial doit hausser le ton. En 2019, l’institution avait déjà pris la parole sur le même phénomène, en réunissant plusieurs clichés de personnes en train de jouer les équilibristes sur les rails du camp. Comme nous l’avions relaté en mars 2019.

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