Mélenchon sur le drapeau européen : une polémique infantile

Le drapeau européen flotte au siège de la Commission européenne, à Bruxelles

Au sommet européen de jeudi et vendredi, Emmanuel Macron va réaffirmer l'attachement aux symboles qui composent le drapeau de l'UE alors même que ceux-ci sont contestés par le leader de France Insoumise.

La France Insoumise a débordé sur leur extrême droite le Front national et Debout la France en menant une croisade contre la présence du drapeau de l’Union européenne à l’Assemblée Nationale. Pas par allergie europhobe, non bien sûr, mais parce que l’emblème européen serait en fait constitué de symboles chrétiens cachés, une sorte de « Da Vinci code » eurocrate : le bleu marial, bien sûr, et les douze étoiles jaunes qui seraient à la fois celles de la couronne ceignant la Vierge Marie évoquée dans l’Apocalypse selon Saint-Jean ou une référence aux douze apôtres. Pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, ce drapeau «confessionnel» porte atteinte à la sacro-sainte laïcité au sein du Parlement et devrait donc être remplacé par… le drapeau de l’Onu. L’extrême droite, ravie de voir la gauche autoproclamée radicale, mener un combat contre ce que Florian Philippot, le purgé du FN, appelle le «torchon de l’oligarchie européïste», ont immédiatement soutenu la croisade de Mélenchon. Cela a l’air d’une blague, mais ça ne l’est pas.

Comme à chaque fois qu’il s’agit de combattre l’Union, on ne se pose pas de questions sur ceux qui partagent vos combats : on l’a vu lors des référendums de 1992 et de 2005 lorsque le front commun du nonisme a permis à une partie de la gauche d’établir des convergences sur de nombreux points avec la droite de la droite. Mais, pour se défendre d’une assimilation potentiellement dévastatrice entre les «rouges» et les «bruns», la gauche du non a fait valoir qu’elle luttait, elle, pour une Europe sociale, généreuse, multiculturelle, ouverte au monde. C’est ce mythe construit par les leaders du non que Mélenchon, en se perdant dans les brumes d’une europhobie complotiste et haineuse, fait voler en éclats. L’affaire du drapeau est symbolique et, de ce (...)

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