Méditerranée orientale: La Turquie ne croit pas à des sanctions de l'UE

MÉDITERRANÉE ORIENTALE: LA TURQUIE NE CROIT PAS À DES SANCTIONS DE L'UE

ISTANBUL, (Reuters) - La Turquie ne s'attend pas à des sanctions de la part de l'Union Européenne à propos du différend qui l'oppose à la Grèce sur le partage des eaux en Méditerranée orientale, a dit lundi le ministre des Affaires étrangères, alors que l'Oruç Reis, navire turc de prospection sismique, a quitté la zone contestée.

L'UE soutient la Grèce et Chypre, ses Etats membres, dans leur contentieux avec la Turquie et évoque la possibilité de sanctions si un dialogue n'est pas entamé. Une décision pourrait être prise lors du Conseil européen des 24-25 septembre.

Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a réaffirmé lundi que son gouvernement était prêt à un dialogue sans conditions préalables, mais il a ajouté que l'Oruç Reis reprendrait bientôt ses opérations après avoir quitté dimanche une zone au large de la côte sud de la Turquie.

Il a dit ne pas s'attendre à ce que les dirigeants de l'UE, qui ont déjà convenu d'imposer des sanctions limitées contre la Turquie, prennent des nouvelles mesures la semaine prochaine, même s'il ne l'a pas totalement exclu.

"Cela pourrait être contre notre navire, notre compagnie, ou contre des individus. Ils ont pris des décisions similaires par le passé. Est-ce que nous avons perdu notre détermination ? Non, notre détermination a augmenté," a-t-il dit à la chaîne NTV.

Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a exprimé lundi sur Twitter son espoir de trouver une solution pacifique. "La Grèce et les pays de l'Union européenne ne doivent pas laisser passer cette chance pour la diplomatie, et ils doivent prendre des mesures réciproques," a-t-il dit, sans plus ample commentaire.

(Ali Kucukgocmen et Daren Butler, version française Flora Gomez, édité par Jean-Stéphane Brosse)