Des médicaments en orbite, un nouveau test contre le cancer du côlon et l’inconnue TikTok

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La capsule spatiale de Varda Space a enfin atterri le 21 février dans le désert de l’Utah. Elle avait été placée en orbite en juin 2023 par une fusée de SpaceX afin de mener des expériences de fabrication en apesanteur d’un médicament contre le VIH, le ritonavir. Mais son séjour dans l’espace, initialement limité à trois semaines, a duré près de huit mois, explique Ars Technica, en attendant que la scrupuleuse autorité du transport aérien, la FAA, donne son feu vert pour un retour sur Terre dans une zone constamment utilisée pour des essais militaires.

Malgré ces tracas bureaucratiques, l’avenir des usines dans l’espace reste prometteur, avant tout pour l’industrie pharmaceutique, qui trouve dans la microgravité les conditions d’une meilleure cristallisation de certains de ses médicaments. Pour Varda, ce pourrait être le jackpot. Cet opérateur scientifique situé à El Segundo, en Californie, se charge d’expédier les médicaments dans son propre labo automatisé en orbite alors que ses concurrents, comme Redwire et Nanoracks, recourent à la Station spatiale internationale (ISS), conçue à grands frais pour héberger des humains. À la différence de coûts, note le journal québécois La Presse, s’ajoute l’avantage des délais. Il faut compter près de dix-huit mois d’attente pour profiter d’un transport vers l’ISS.

Prise de sang

Cette année, 53 000 Américains vont mourir d’un cancer du côlon. Or, dans 73 % des cas, l’issue fatale pourrait être évitée si les patients procédaient à un dépistage au début de la maladie ou, mieux, avant que la tumeur n’apparaisse, quand elle n’est encore qu’au stade de polype dans le côlon. Aux États-Unis comme ailleurs, ni les coloscopies ni les tests de selles n’emballent les foules, et bien plus de la moitié des adultes les négligent à leurs risques et périls, confirme The New York Times.

D’où l’attention portée à un test d’un nouveau type, effectué à partir d’une simple prise de sang et développé par le laboratoire Guardant Health, qui détecte l’ADN des cellules cancéreuses et semble capable de dépister 87 % de ces tumeurs à leurs débuts. Reste un problème : ce test, nommé “Shield”, semble en revanche pratiquement incapable de repérer les polypes au stade précancéreux. Il demeure un instrument de détection précoce, mais ne contribue donc pas à la prévention proprement dite. Pourtant, c’est déjà bien. En attendant son homologation par la FDA, l’agence américaine du médicament, et son remboursement par les assurances (il coûte près de 900 dollars), les médecins applaudissent. “Le meilleur de tous les tests, c’est celui que les patients veulent bien faire”, confie l’un d’eux.

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