Méthane : « 40 % des émissions dues aux combustibles fossiles pourraient être évitées »

La centrale de Bełchatów en Pologne est la plus grande centrale à charbon d'Europe.  - Credit:Czarek Sokolowski/AP/Sipa
La centrale de Bełchatów en Pologne est la plus grande centrale à charbon d'Europe. - Credit:Czarek Sokolowski/AP/Sipa

D'après un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), en 2023, les émissions de méthane de l'industrie fossile restent à des niveaux records : 120 millions de tonnes sont rejetées dans l'atmosphère en raison de la production et l'utilisation de combustibles fossiles, soit une légère augmentation par rapport à 2022.

« Il n'y a aucune raison pour que ces émissions restent aussi élevées », a déclaré, lors d'un point presse, Tim Gould, l'économiste en chef de l'AIE. Dans un communiqué, l'agence internationale a déclaré qu'environ « 40 % des émissions de méthane provenant des opérations liées aux combustibles fossiles en 2023 auraient pu être évitées sans coût net », les opérations pour éviter les pertes et les fuites de méthanes étant rentables financièrement. « La valeur du méthane capturé est supérieure au coût » des travaux, explique ainsi l'AIE.

Mais d'après l'agence, « les politiques et réglementations substantielles annoncées ces derniers mois, ainsi que les nouveaux engagements découlant du sommet sur le climat COP28 à Dubai, pourraient bientôt les faire baisser. »

Dix pays responsables de 70 % des émissions

Le secteur de l'énergie fossile représente plus d'un tiers des émissions de méthane liées à l'activité de l'homme. Dans ce rapport, l'AIE accuse dix pays d'être responsables à eux seuls de 70 % des émissions de méthane de l'industrie du fossile, avec, en top 3 des émissions de l'industrie du pétrole et du gaz, les États-Unis (13,3 mi [...] Lire la suite