Luxe : pourquoi les cristaux Saint-Louis résistent si bien au temps

Cristallerie royale depuis 1781, ­établie sur le même site des Vosges du Nord depuis le 16e siècle, Saint-Louis est un symbole du luxe français qui protège son savoir-faire et qui s'exporte. Entrée dans le groupe Hermès en 1995, elle a vu son chiffre d'affaires gonfler de 80% en neuf ans sans modifier son processus de production, entièrement manuel. Ces dernières semaines, avant les fêtes de fin d'année, ses fours et ses ateliers de gravure ont encore tourné à plein régime.

La "belle table" s'exporte

"En 2010, l'Asie représentait 4% de notre chiffre d'affaires, aujourd'hui c'est 35%, à égalité avec l'Europe, détaille Jérôme de Lavergnolle, le PDG de la maison. Le Moyen-Orient et les États-Unis pèsent chacun 15%. La crise de 2008, en affectant notre réseau de détaillants spécialisés dans les listes de mariage, nous a obligés à nous réinventer. À l'époque, les arts de la table représentaient 66% de nos ventes, ils sont passés à 40% sans perte de part de marché, car notre chiffre d'affaires a augmenté."

Saint-Louis a inventé le concept de la "belle table" vers 1830, en adaptant la forme des verres à leur usage. Aujourd'hui, le verre en cristal est toujours un fleuron de la manufacture, avec le modèle Twist 1586 en référence à la verrerie originelle ou le Tommy de 1928 en hommage aux soldats anglais de la Première Guerre mondiale.

Luminaires personnalisables

Mais la cristallerie a pris le virage du luminaire, qui fait désormais jeu égal avec l'art de la table dans le chiffre d'affa...


Lire la suite sur LeJDD