"Je lutte contre toute forme de violence": Véran réagit au "ferme ta gueule" de Larcher
Trois mots, "ferme ta gueule", qui font couler beaucoup d'encre. Et qui se sont même invités dans le compte-rendu du Conseil des ministres du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ce mercredi 6 décembre.
Des journalistes l'ont interrogé sur les propos tenus par le président du Sénat Gérard Larcher ce mercredi matin sur RTL envers Jean-Luc Mélenchon. Après avoir jugé "irresponsables" les propos du leader insoumis au sujet de l'éditorialiste Ruth Elkrief, qu'il avait qualifiée de "manipulatrice" et de "fanatique", Gérard Larcher l'a sommé de "fermer sa gueule".
"Je lutte avec acharnement contre toute forme de violence, la violence verbale en fait partie", a réagi Olivier Véran.
Le porte-parole a toutefois précisé que le Sénat étant "une autorité indépendante" et lui un membre du gouvernement, il ne "se risquerait pas à commenter" ou à "donner une leçon" à Gerard Larcher.
"Une barrière a été franchie"
S'il ajoute qu'on ne l'entendrait pas "tenir de tels mots car [sa] conviction personnelle est que quand on est en responsabilité publique, on a une valeur d'exemple", Olivier Véran a dit "parfaitement comprendre qu'il y ait une forme de ras-le-bol de voir les invectives se succéder de la part de Mélenchon".
"Il n'y a rien qui donne envie de sourire dans le fait qu'un responsable politique - candidat à la présidentielle au premier tour qui a réuni un certain nombre de scrutins - s'en prenne de manière totalement délibérée à une journaliste qui est désormais sous protection judiciaire parce qu'elle est menacée", a déclaré le porte-parole du gouvernement.
"C'est d'une gravité absolue [...] Je pense qu'une barrière a été franchie", a ajouté le porte-parole. "Il faut qu'il arrête. [...] Et il serait de bon ton que les gens qui l'entourent lui expliquent que ça ne peut pas durer".