Quand la lutte contre l’islamophobie sert les Frères musulmans

Florence Bergeaud-Blackler à Bruxelles, le 12 janvier 2022.  - Credit:Seb Leban pour
Florence Bergeaud-Blackler à Bruxelles, le 12 janvier 2022. - Credit:Seb Leban pour

Le 1er février, Marion Lalisse a été nommée coordinatrice de la lutte contre la haine antimusulman par la commissaire européenne à l'Égalité Helena Dalli, avec pour mission de lutter contre la « discrimination structurelle et individuelle » à l'égard des musulmans. Si ce poste resté vacant plusieurs mois reste très controversé, c'est parce que la lutte contre l'« islamophobie » est utilisée comme une arme de soft power islamiste destinée à imposer le délit de blasphème et à empêcher toute critique de l'islam, y compris fondamentaliste.

Qu'importe que l'on parle de « lutte contre la haine antimusulman » ou de lutte contre « l' islamophobie », cette lutte institutionnalisée autour du faux nez de la « lutte antiraciste » participe à rendre nos sociétés charia compatibles, accomplissant une première étape décisive du plan d'islamisation des Frères musulmans.

Négocier plutôt que forcer

Présenté en 1997 au ministre de l'Intérieur britannique Jack Straw, « Islamophobia : A Challenge for Us », signé par le think tank britannique Runnymede Trust, est le premier rapport sur l'islamophobie jamais publié et reste un modèle pour ceux qui suivront. À l'origine de ce rapport, les tensions autour de l'affaire Rushdie. Elles sont attribuées à une difficulté des démocraties libérales à admettre et à intégrer une population porteuse d'« autres sentiments et valeurs ». En guise de solutions, le rapport propose de reconnaître la culture, la langue, les coutumes et la religion com [...] Lire la suite