« Love is blind » réclame 4 millions à cette candidate qui a parlé de son expérience « traumatisante »

Renee Poche (ici à gauche) dit avoir vécu une expérience « traumatisante » pendant le tournage de la saison 5 de « Love is Blind ».
Netflix / Instagram @missreneepoche Renee Poche (ici à gauche) dit avoir vécu une expérience « traumatisante » pendant le tournage de la saison 5 de « Love is Blind ».

TÉLÉRÉALITÉ - Love is Blind est de nouveau dans la tourmente. L’émission de téléréalité à succès de Netflix fait face à une troisième plainte d’une ancienne candidate. Renee Poche, qui a participé à la saison 5, accuse la production de ne pas l’avoir protégée d’un candidat violent et de lui avoir imposé une amende faramineuse pour s’être exprimée sur son expérience.

« Love is blind » sur Netflix : d’anciens candidats racontent les coulisses peu reluisantes du tournage

Après la diffusion de l’émission à l’automne 2023, la candidate s’était étonné que son histoire avec Carter Wall ait été coupée au montage. Dans une interview à Pop Sugar en octobre, elle avait raconté avoir reçu un appel de la production, lui expliquant qu’ils ne voulaient pas lui faire revivre le comportement « horrible » de son ex-fiancé en diffusant leurs scènes.

La société de production Delirium lui a alors réclamé 4 millions de dollars (environ 3,6 millions d’euros) pour avoir parlé publiquement de son expérience et brisé l’accord de non-divulgation de son contrat.

Mais les avocats de la candidate affirment que son contrat de travail est illégal et attaquent désormais Delirum et Netflix en justice, comme l’a révélé mercredi 3 janvier le média américain Variety. En plus de dénoncer les sanctions financières abusives imposées par Delirium, la plainte de Renee Poche détaille les conditions de tournage éprouvantes déjà évoquées par plusieurs anciens candidats de Love is Blind.

« Love is Blind » mettrait ses candidats en danger

La jeune femme accuse la production de l’avoir enfermée dans une chambre d’hôtel et d’avoir pris son téléphone et ses papiers d’identité. Elle signale également l’insuffisance du processus de vérification des participants, que son ex-fiancé a passé alors qu’il serait violent, alcoolique et souffrirait d’une addiction aux amphétamines.

Comme les autres couples montrés à l’écran, Renee Poche et Carter Wall se sont bien fiancés à l’aveugle, comme le veut le principe de l’émission, et ont continué l’aventure jusqu’au mariage, où elle lui a dit non. Pendant le tournage, elle aurait été forcée de passer du temps avec lui et de continuer l’aventure, malgré l’attitude violente de ce dernier.

La plainte affirme que la production lui a même recommandé de vérifier qu’il n’avait pas accès à des armes à feu, mais lui a « clairement indiqué qu’elle s’exposerait à des poursuites judiciaires si elle mettait fin à sa participation au programme ».

« Mon expérience dans “Love is Blind” a été traumatisante », a expliqué Renee Poche à Variety. « Je me suis sentie comme une prisonnière et je n’ai reçu aucun soutien lorsque j’ai fait savoir à Delirium que je ne me sentais pas en sécurité ».

Vers de nouveaux contrats pour la téléréalité ?

Ses avocats accusent également Delirium de vouloir provoquer la faillite de leur cliente, en lui réclamant 4 millions de dollars alors qu’elle n’a été payée que 8 000 dollars (environ 7 300 euros) pour sa participation à Love is Blind.

Même si plusieurs candidat(e)s ont déjà porté plainte contre la production, c’est la première fois que la légalité des contrats de travail est en jeu. Si les avocats de Renee Poche emportent leur bataille juridique face à Delirium et Netflix, c’est toute l’industrie de la téléréalité qui serait bouleversée.

En attendant, Renee Poche a déjà reçu le soutien de la fondation UCAN, qui aide les candidats de téléréalité à faire valoir leurs droits. Parmi ses membres fondateurs, on retrouve Nick Thompson, un ancien de Love is Blind qui poursuit aussi Netflix en justice. L’union fait la force.

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