Loto de la biodiversité : tortues d’Hermann dans le Var, mangroves de Mayotte… Voici les projets que vous pourrez aider

Le gouvernement a dévoilé les vingt projets qui bénéficieront des fonds du nouveau jeu de grattage « Mission Nature », inspiré du « Loto du Patrimoine » de Stéphane Bern.

ENVIRONNEMENT - « Mission Nature », le nouveau jeu à gratter de la Française des Jeux conçu sur le modèle du « Loto du patrimoine » de Stéphane Bern, est lancé ce lundi 23 octobre et va permettree de soutenir une vingtaine de projets de « restauration de la biodiversité », comme l’a indiqué il y a quelques jours le secrétariat d’État à la Biodiversité.

La liste des vingt projets lauréats a été rendue publique la semaine passée. L’un des projets phares est la réhabilitation de l’habitat des tortues d’Hermann, dans le Var. En 2003, 2017 et 2021, le massif des Maures avait été ravagé par des incendies au prix de nombreuses vies animales.

L’association Soptom, qui protège ce reptile, espère recevoir une enveloppe de 1 million d’euros, notamment pour embaucher « des personnels pour les lâcher et protéger les sites choisis », comme l’a expliqué son président, Antoine Cadi, au Parisien. Le projet de protection des tortues marines du Carbet, en Martinique, a également été retenu.

Les tortues devront également partager les gains avec les rapaces. La Ligue de protection des oiseaux espère recevoir des dons pour gonfler le peuplement du Gypaète barbu, le plus grand rapace d’Europe, qui avait disparu de l’Hexagone jusqu’en 1935. Seulement 80 couples vivent actuellement en France, principalement dans les Alpes et le Massif central.

Mangrove et herbier de Posidonie

Outre les animaux, les milieux abritant une flore rare sont également à l’honneur. Le groupe d’études de protection des oiseaux de Mayotte porte ainsi le projet de sauver l’arrière-mangrove de la baie de Bouéni qui abrite des érythrines, les barringtonia, ou encore des heritiera.

Le WWF soutient, lui, la mise en place de balisages adaptés pour protéger l’herbier de Posidonie dans la mer Méditerranée. Ces herbes marines indispensables aux écosystèmes marins ont perdu entre 10 et 30 % de leur surface en un siècle.

Parmi les autres projets soutenus par le loto du patrimoine figurent également la restauration des zones humides du Mont Saint-Michel ou encore le reboisement les Mont d’Arrée, dans le Finistère, où 2 200 hectares de landes, de tourbières et de boisements ont brûlé en 2022.

Mais aussi la protection des forêts de Haute-Marne, des littoraux et mangroves de Mayotte et en Martinique, des tourbières dans les Vosges, des chauves-souris dans le Var, des gravières dans la Loire, des plaines céréalières en Charente-Maritime, du bocage de l’Indre, de la nature en ville en Val-de-Marne, ou encore des haies et mares de Vendée… En clair, des dizaines de sites qui représentent la richesse de la biodiversité française.

Le ticket de ce loto de la biodiversité sera vendu 3 euros, un prix voulu « plus accessible » que les 15 euros de la version pour les monuments, avait encore détaillé le secrétariat d’État. Sur chaque ticket, la part de l’État (43 centimes) sera fléchée vers l’Office français de la Biodiversité, lui permettant de récolter 6 millions d’euros si les 14 millions de jeux à gratter sont écoulés.

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