Londres, une capitale de moins en moins accueillante pour les jeunes

Londres a plutôt bien résisté à la pandémie. La preuve : l’activité a vite repris et beaucoup de “Boomerang Londoners” (ceux qui avaient quitté la ville durant la crise sanitaire pour se réfugier à la campagne) sont revenus. Mais le coût de la vie est devenu insupportable pour la classe moyenne et pour les jeunes, regrette Thérèse Raphaël, correspondante de Bloomberg dans la capitale britannique.

“La population de Londres est encore jeune et diversifiée. Mais de plus en plus de jeunes Londoniens ont du mal à joindre les deux bouts, ne s’en sortent que grâce aux subsides de papa et maman ou sont contraints de quitter la ville.”

Pourtant les scénarios apocalyptiques échafaudés quand le Covid est apparu ne se sont pas concrétisés. En 2021, une étude de la London School of Economics prophétisait l’exode des ménages aisés, une immigration étrangère quasi nulle et des flux d’émigration croissants à mesure que les emplois allaient disparaître. “Le travail à distance menaçait de vider des zones autrefois animées, éliminant les moyens de subsistance de nombreux travailleurs du secteur des services.”

Or Londres est devenu à certains égards plus vivable qu’avant, selon la chroniqueuse. “On peut plus facilement y manger en plein air, il y a davantage de vélos et de scooters et la qualité de l’air s’est améliorée. Les transports en commun ont rebondi, mais le travail hybride fait qu’ils sont moins bondés. Et certains dispositifs solidaires mis en place durant la pandémie, notamment les banques alimentaires, se sont pérennisés.”

Attractivité en berne

Mais les effets combinés du Brexit et de la crise sanitaire ont aussi creusé les inégalités. “Le Brexit a fait des ravages autant à cause de la hausse des prix que des pénuries de personnel dans des secteurs comme la garde d’enfants, la vente au détail ou l’hôtellerie. Et les loyers ont augmenté d’au moins 15,7 % l’an dernier.” Plus d’un tiers des locataires de logements sociaux disent désormais avoir du mal à subvenir à leurs besoins essentiels et 27 % des locataires du secteur privé déclarent également être en difficulté.

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