Loi PLM : pourquoi le mode de scrutin aux municipales est-il différent à Paris, Lyon et Marseille ?

Les prochaines élections municipales sont prévues en mars 2026.   - Credit:Stephane Lartigue / MAXPPP / PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP
Les prochaines élections municipales sont prévues en mars 2026. - Credit:Stephane Lartigue / MAXPPP / PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

La bataille est engagée. Le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Sylvain Maillard, a récemment annoncé à La Tribune du dimanche qu'une proposition de loi serait déposée en décembre pour modifier la loi Paris-Lyon-Marseille, dite « loi PLM ». « Il faut que le mode de scrutin dans ces trois villes soit le même qu'ailleurs, car cela coupe celles-ci en deux. Leurs maires ne s'occupent pas de la totalité de la ville mais uniquement des arrondissements qui correspondent à leur électorat », argue le député de Paris, non sans arrière-pensées politiques, à moins de deux ans et demi des prochaines élections municipales, prévues en mars 2026.

Son collègue David Amiel, chargé de piloter les travaux autour de la réécriture du texte, estime que ce système comporte « trois effets pervers : une défiance croissante des citoyens envers le suffrage, une polarisation qui ne cesse de grandir sur le terrain, la possibilité qu'un maire minoritaire en nombre de voix sur la ville soit élu ». Dans un entretien au Figaro, le maire de Marseille, Benoît Payan, plaide quant à lui en faveur d'un « suffrage universel direct ». Mais pourquoi le système de vote est-il différent dans les trois villes les plus peuplées de France ?

Une raison éminemment politique

Cela tient à la fameuse « loi PLM », portée en 1982 par le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation de l'époque, Gaston Defferre. Cette loi prévoit que, dans ces trois communes, le maire n'est pas élu direc [...] Lire la suite