Loi immigration: Laurent Fabius juge "très préoccupante" la remise en cause de la décision des Sages

Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a haussé le ton vendredi soir, jugeant "très préoccupante" la "remise en cause des institutions", alors que les Sages sont sous le feu des critiques de la droite et de l'extrême droite après la large censure de la loi immigration.

"Attaquer le Conseil constitutionnel pour une décision qui est parfaitement régulière et dire" que "c'est un coup d'État, non seulement c'est faux, mais d'une certaine manière, c'est une remise en cause des institutions. Et donc je trouve ça très préoccupant", a-t-il réagi sur France 5, interrogé sur des propos de Laurent Wauquiez (LR) qui avait fustigé un "coup d'État de droit" de la part du Conseil.

"Hold-up démocratique"

Le président des Républicains, Éric Ciotti, avait également réagi de façon virulente sur le réseau social X, estimant que le Conseil constitutionnel avait "jugé en politique plutôt qu'en droit".

"Puisque manifestement ce n'est plus le Parlement qui fait la loi dans ce pays, je propose que Gabriel Attal fasse sa déclaration de politique générale devant le Conseil constitutionnel", avait de son côté ironisé le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau.

Le président des jeunes LR, Guilhem Carayon, est allé jusqu'à qualifié la décision du Conseil de "hold-up démocratique" sur X.

Les mots du Rassemblement national ont été tout aussi cinglants. Jordan Bardella a estimé qu'il s'agissait d'"un coup de force des juges, avec le soutien du président de la République".

"Cette très large censure, de fond et de forme, souligne que seule une réforme de la Constitution permettra de répondre aux enjeux migratoires qui touchent de plein fouet notre pays", a quant à elle assuré Marine Le Pen, la patronne des députés RN.

Article original publié sur BFMTV.com