Livres d’automne #2 - Juste un doigt !

Benoît Franquebalme promène, dans ce Dictionnaire éméché, un regard amusé sur le rôle des alcools et des vins dans nombre de films.  - Credit:Dr
Benoît Franquebalme promène, dans ce Dictionnaire éméché, un regard amusé sur le rôle des alcools et des vins dans nombre de films. - Credit:Dr

«  Les mauvaises cantines font de mauvais films. » Et celle de Claude Chabrol était particulièrement soignée. Dans ce Dictionnaire éméché du cinéma, Benoît Franquebalme fait parler Jean-Pierre Cassel, le père de l'autre, qui se souvient du tournage de La Rupture : « Chabrol s'était arrangé pour que la cantine soit tenue par un chef de ses amis (Michel Rostang). C'était absolument délicieux. Tous les jours, les journalistes étaient invités à venir partager nos repas à la cantine trois-étoiles. C'était rusé ! Le film eut, grâce à cela, une énorme couverture. »

Ce n'était pas qu'une ruse. Chabrol était un fin gourmet doublé d'un gourmand et ne concevait pas l'existence sous forme de 0 % de matière grasse et eau de Vittel. Il vénérait comme d'autres membres de la « fameuse grande famille du cinéma » le goût des bonnes choses. Sa philosophie rejoignait celle de Jean Carmet, fils de vigneron de Bourgueil, dont la maison natale abrite aujourd'hui le syndicat des producteurs de cette appellation : « Une bonne bouteille de vin, c'est bon à partager avec un ami. C'est une façon de communier avec la vie. » Carmet communiait souvent.

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