Quels liens entre l'Iran et le Hamas ?
En plein conflit avec le Hamas, Israël a été attaqué par l'Iran, dans la nuit de samedi à dimanche. De quoi interroger sur les liens entre la république islamique et le groupe qui opère dans les territoires palestiniens.
Le Hamas, comme d'autres organisations armées de la région, fait partie de ce que l'Iran appelle "l’axe de la résistance", situé au Yémen, en Irak, en Syrie ou encore au Liban et dans les territoires palestiniens. Cet "axe de la résistance", dirigé par l’Iran et dont il finance plusieurs groupes dont le Hamas, "est uni dans l’idée de résister et de défendre, militairement s’il le faut, la cause palestinienne contre Israël", rappelle dans une interview Thierry Coville, chercheur à l’IRIS, spécialiste de l’Iran.
C'est ce qui explique les différentes tensions survenues à la frontière avec le Liban comme ce lundi matin, où le Hezbollah dit avoir visé des soldats israéliens ayant "franchi la frontière", ou encore les opérations des rebelles houthis au Yémen, qui sont aussi un groupe chiite soutenu par Téhéran, qui ont visé des navires commerciaux israéliens ces derniers mois.
L'objectif de cet "axe de la résistance", rappelle le chercheur, "établir un rapport de force avec Israël", État que l’Iran ne reconnaît d'ailleurs pas et qu'il nomme "le régime sioniste". Un "axe de la résistance", qui est une force pour l'Iran, rappelle Thierry Coville, et qui "permet à l’Iran de disposer d’une force de dissuasion face à un risque d’attaque sur son territoire d’Israël ou des États-Unis, le message étant que ce type d’attaque déclenchera un embrasement régional".
Le potentiel embrasement de la région, craint par la communauté internationale, devrait dépendre de la réplique d'Israël et de son ampleur.