L'Italie ouvre les portes des cliniques publiques aux militants anti-avortement

Le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni a fait adopter mardi une mesure controversée permettant aux militants anti-avortement d'accéder aux cliniques publiques en Italie, passage indispensable pour avoir accès à une interruption volontaire de grossesse. Des associations et partis d’opposition accusent les autorités de vouloir remettre en question la loi de 1978 dépénalisant l'IVG.

Nouvelle décision alarmante pour les droits des femmes. Le Parlement italien a voté une loi qui autorise les organisations anti-avortement à accéder aux consultori, ces cliniques de consultation publiques par lesquels les femmes doivent passer pour accéder à une IVG (interruption volontaire de grossesse). Cette mesure a été introduite par un amendement de Fratelli d’Italia, le parti d'extrême droite de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni

Cette disposition, adoptée mardi 23 avril, permet aux régions d’accorder l'accès aux groupes "ayant une expérience qualifiée dans le soutien à la maternité". Pour le gouvernement, la mesure ne fait que répondre à l'objectif initial de la loi de 1978 légalisant l'avortement - connue sous le nom de loi 194 - et vise à donner aux femmes la possibilité de réfléchir avant de prendre une décision définitive sur leur grossesse.

“La loi de 1978 était une avancée majeure en matière de droits des femmes”, se remémore Silvana Agatone, gynécologue et présidente de l’association Laiga pour l’application du droit à l’avortement. “Elle plaçait la femme au centre du processus de décision, lui permettant de faire un choix librement et en toute conscience.”


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