Lisa des Blackpink bannie de Weibo, réseau social chinois, après son show au Crazy Horse

Le président chinois Xi Jinping a récemment appelé à bannir les tenues « qui nuisent à l’âme du peuple chinois ».

PEOPLE - La chanteuse Lisa, de l’ultra-populaire girls band de K-pop Blackpink, a été bannie du réseau social chinois Weibo, suscitant, ce vendredi 3 novembre, l’incompréhension de son immense communauté de fans, dont certains voient une censure liée à sa prestation dans un célèbre cabaret à Paris, le Crazy Horse.

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De son nom complet Lalisa Manobal, Lisa a disparu de Weibo dans le courant semaine, son compte remplacé par un message d’erreur indiquant que sa page « n’est pas visible en raison de signalements pour violation des lois et des régulations ».

L’actrice hongkongaise Angela Yeung, alias Angelababy, a elle aussi été bannie pour « violations des lois et des régulations concernées », selon un message affiché sur son compte. Weibo n’a pas donné plus d’explications. L’agence de Lisa, YG Entertainment, a dit à l’AFP qu’elle n’avait pas de communiqué officiel à transmettre.

Un show burlesque au Crazy Horse

Sur internet, des fans ont supposé que les deux stars avaient vu leur compte censuré en raison d’un show burlesque de Lisa au Crazy Horse, célébrissime cabaret à Paris, fin septembre, auquel Angelababy aurait assisté.

Les censeurs chinois sont prompts à bloquer les contenus considérés comme politiquement sensibles ou allant à l’encontre des valeurs du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir. Des personnalités populaires ont par exemple été visées pour leurs tatouages ou un style vestimentaire « efféminé ».

Les bannissements de Lisa et Angelababy interviennent, eux, après que le président chinois Xi Jinping a appelé les femmes à « promouvoir les vertus traditionnelles chinoises et répandre les valeurs familiales ».

Les utilisateurs de Weibo divisés

Des utilisateurs de Weibo ont critiqué une censure devenue plus dure sur la plateforme en partageant une capture d’écran d’un article de média d’État datant de 2012 - année de l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping - qui faisait l’apologie du Crazy Horse, alors loué pour avoir mis en valeur des créateurs de mode parisiens.

« Il n’y a rien à dire, si ce problème était arrivé dans les années 2000, qui s’en serait soucié ? » , a lancé un utilisateur de Veto. Plusieurs internautes ont déploré un niveau de tolérance désormais « plus bas que bas » en Chine. En revanche, d’autres ont salué les blocages, estimant que le show de Lisa était inapproprié en raison de sa tenue. « Il y a une différence culturelle entre la Chine et les autres pays », a affirmé un utilisateur.

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