L'histoire méconnue de la rivalité entre Paul Deschanel et Georges Clemenceau

Le 17 janvier 1920, le Tigre est dompté. Georges Clemenceau, pourtant auréolé de la victoire de 1918, échoue à se faire élire à la Présidence de la République. Face à lui, à la surprise générale, l’éternel candidat à cette élection, Paul Deschanel emporte l'adhésion des parlementaires qui l’envoient à l’Élysée. Vexé par cette défaite, Clemenceau refuse même de féliciter son adversaire. L’animosité entre les deux hommes ne date pas d’hier. Retour en arrière sur une rivalité emblématique de la IIIe République.

Un quart de siècle plus tôt, en 1894, les deux députés s’affrontent déjà lors d’un…duel. À l’époque empêtré dans le scandale de Panama, Clemenceau est la cible récurrente d’accusations. Las, il décide de contre-attaquer dans son journal, La Justice, et s’en prend à ses détracteurs dont Deschanel qu’il traite de polisson, de lâche ainsi que d’autres bons mots dont il a le secret. Offensé par l’article, le député d’Eure-et-Loir exige une "réparation par les armes", comprendre un duel, ici à l’épée, auquel avaient recours les personnalités publiques pour régler un différend. Un choix courageux car le futur "premier flic de France", créateur des fameuses "Brigades du Tigre", est l’un des plus grands bretteurs de la République avec une douzaine de combats au compteur. Défait par le fauve, Deschanel s’en sort avec les honneurs et une estafilade.

Des années plus tard, le parcours de ces deux brillants orateurs a suivi des trajectoires différentes. L’un va s’illustrer pendant la Grande (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite