L'extraordinaire rencontre de Rosa Bonheur, peintre animalière du XIXe siècle, avec une légende du Far West

Née le 16 mars 1822 à Bordeaux dans une famille d'origine bourgeoise désargentée, elle est mise en nourrice à la campagne: "J'avais pour les étables un goût irrésistible!(...)Les bœufs ont failli me corner bien des fois", confiera-t-elle à sa biographe en 1898. En 1828, sa famille emménage à Paris. Rosa traine dans les fermes alors encore nombreuses dans les faubourgs. L'intrépide gamine est renvoyée de toutes les écoles pour insubordination et c'est sa mère qui doit lui apprendre à lire. A douze ans, son père la place chez une couturière. Au bout de quelques semaines, elle envoie valdinguer son dé de cousette et supplie son père de lui enseigner le dessin. Sa vocation chevillée au corps, elle parcourt la banlieue bucolique ou le Bois de Boulogne, et revient le porte-feuilles bourré de croquis naturalistes. Pour continuer à travailler, elle ramène dans l'appartement familial toutes sortes de bêtes qui lui servent de modèles : chèvres, écureuils, cailles, poules, lapins... La fillette au fort tempérament n'a guère d'amis humains, aussi ses parents acceptent-ils ses compagnons animaux.

Son père, dessinateur et ami de Francisco Goya, lui enseigne ce qu'il sait. Le reste de son apprentissage, elle doit le faire seule : les filles ne sont alors pas admises dans les ateliers de maîtres ni aux Beaux-Arts – principalement à cause des modèles masculins qui posent nus pour l'étude anatomique. Couleurs et pinceaux en bandoulière, les cheveux coupés courts pour n'être pas gênée en se penchant (...)

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