Les tractations s'accélèrent au sommet de l'Etat allemand

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a décidé de recevoir ces jours-ci les dirigeants des principaux partis politiques pour tenter de sortir l’exécutif de la paralysie. Le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble a lui aussi appelé les formations à composer un gouvernement. “L’enjeu pour les responsables politiques est de faire preuve de compréhension face à un équilibre fragile. Il faut qu’ils se détachent du programme politique de leur propre parti, pour aboutir à des compromis et créer une majorité. Et cela n’est pas synonyme de faiblesse ni de renoncement“ a estimé l’ancien ministre des finances d’Angela Merkel. Les yeux sont tournés vers le SPD de Matin Schulz, à l’origine du blocage en refusant de participer à une nouvelle grande coalition avec Angela Merkel. Dès lors, deux scénarios semblent envisager par l’exécutif : la formation d’un gouvernement minoritaire – qui devrait rassembler une majorité sur chaque projet de loi – ou des élections anticipées, option qu’Angela Merkel a dit préférer, ce lundi. La presse allemande n’est pas tendre avec la chancelière : “Faites bien votre travail“, titrait mardi le Bild. “Sans aucun pouvoir“, figurait en une du Berliner Zitung. Deux mois après sa franche victoire électorale, la situation d’Angela Merkel s’est gravement détériorée. D’après un sondage, sa formation, la CDU a perdu du terrain au profit des autres. Elle doit agir vite, car l’ombre de l’instabilité guette l’Allemagne et avec elle l’Europe entière.